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Kenya : Les espoirs d’un règlement rapide s’estompent

Les espoirs d’un règlement rapide de la crise qui a fait au moins un demi-millier de morts depuis l’élection présidentielle contestée du 27 décembre se sont estompés au Kenya, les deux protagonistes refusa. Pour Odinga, qui accuse son rival de lui avoir "volé" la victoire et exige sa démission et la tenue d’un nouveau scrutin, la médiation du président de l’UA est le seul moyen de mettre fin au chaos. Le président réélu, que cette offre de médiation n’enchante guère, se contente de proposer la formation d’un gouvernement d’union nationale. Il a proposé lundi à son adversaire de le rencontrer vendredi en compagnie de dignitaires religieux. Le Mouvement démocrate orange (ODM) a fait savoir qu’Odinga refuserait toute rencontre avec le chef de l’Etat sans la présence d’un médiateur international.  Le chef de file de l’ODM a annulé une série de grandes manifestations prévues ce mardi contre le pouvoir pour donner sa chance à la médiation, mais il a prévenu qu’il reviendrait sur cette décision en cas d’échec. George W. Bush, qui a dépêché à Nairobi sa secrétaire d’Etat adjointe chargée de l’ Afrique Jendayi Frazer, s’est réjoui de la médiation ghanéenne et a exhorté les deux parties à dialoguer de bonne foi. «Je condamne le recours à la violence comme instrument politique et invite les deux parties à ouvrir un dialogue pacifique visant à trouver une solution durable», a déclaré le président américain dans un communiqué. Le secrétaire au Foreign Office David Miliband a déclaré que le président Kufuor avait besoin de responsables kényans «prêts à s’engager».  «Faute de dégager un compromis, ils risqueraient de perdre la confiance, la bonne volonté et le soutien de leur peuple et de la communauté internationale», a prévenu le chef de la diplomatie de l’ancienne puissance coloniale. Hier, mardi, quatre anciens présidents africains, dont le Mozambicain Joaquim Chissano, se sont rendus à Eldoret. La troisième ville du Kenya située dans la vallée du Rift, à l’ouest de Nairobi, qui a été le théâtre des plus graves troubles politico-ethniques qui ont ensanglanté le pays depuis la victoire de Kibaki. Les quatre ont assuré aux personnes déplacées par les violences – 255.000 au total, selon le pouvoir – qu’ils poussaient à des négociations en vue de leur retour dans leurs foyers.
Les organismes humanitaires ont érigé sur place des "camps de toile" de fortune faits de bâches en plastique et acheminent d’urgence des vivres, des couvertures, des médicaments et de l’eau pour des dizaines de milliers de réfugiés.

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