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La Commission européenne veut adapter la PAC au marché

La Commission européenne propose d’accélérer sans tarder l’adaptation de la Politique agricole commune (PAC) pour permettre aux agriculteurs européens de répondre à une demande en plein bouleversement. L’exécutif européen a fait un «bilan de santé» de l’Europe verte qui démontre que la réforme de la PAC de 2003 doit être renforcée pour permettre de produire plus pour un marché en pleine expansion, mais aussi pour produire mieux.
«L’objectif du bilan de santé est avant tout de permettre à nos agriculteurs de répondre à une demande croissante et de s’adapter rapidement aux signaux que leur envoie le marché», a déclaré la commissaire à l’Agriculture, Mariann Fischer Boel, en présentant des propositions contestées par certains pays. Ces dernières seraient adoptées pendant la présidence française de l’UE, fin 2008, et les mesures s’appliqueraient de 2009 à 2013, sans attendre la révision du budget communautaire qui sera négociée pour entrer en vigueur après 2013.
La Commission insiste ainsi sur le fait que ses propositions ne constituent pas une nouvelle réforme et poursuivent le mouvement amorcé et ne préjugent en rien de l’après-2013, pour lequel les négociations commenceront l’an prochain. Mais elles sont néanmoins ambitieuses, puisqu’on y trouve une limitation des aides aux agriculteurs aisés, les économies étant transférées vers le développement rural, l’augmentation des quotas laitiers avant leur disparition, l’octroi d’une prime unique «découplée» de la production et une incitation, même s’il ne s’agit pas d’une obligation, à abandonner les références historiques de production pour le calcul des aides. Les mécanismes d’intervention seraient quasiment supprimés pour mieux suivre l’évolution des marchés mondiaux. La mise en jachère de 10% des terres serait abandonnée pour mettre de nouvelles terres en culture et les aides directes seraient réorientées vers le respect de l’environnement et la production de qualité. Tout cela se ferait à budget constant, soit quelque 42 milliards d’euros, un montant «sanctuarisé» jusqu’en 2013. Ces propositions ont suscité des réactions mitigées.
Pour le COPA, le principal défi que doit relever l’agriculture aujourd’hui est de produire suffisamment de denrées alimentaires pour répondre à la demande mondiale.

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