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La droite appelle à l’unité pour soutenir Nicolas Sarkozy

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Que la majorité présidentielle se mobilise comme un seul homme derrière le président de la République en ces temps d’orage et de turbulences financières… Quoi de plus naturel pour un gouvernement qui affronte de plus en plus d’obstacles à se livrer à une pédagogie de crise efficace, capable de désarmer les attaques de l’opposition. Plus que jamais Nicolas Sarkozy semble avoir besoin d’une mobilisation sans faille des ses troupes, le parti, les groupes parlementaires alliés et les personnalités du gouvernement, pour vendre les solutions préconisées à cette crise. Difficile d’imaginer qu’en ces temps d’incertitudes, la majorité présidentielle puisse se permettre des états d’âme qui pourraient affaiblir la parole présidentielle.
C’est dans ce contexte qu’il faut placer deux événements majeurs qui ont récemment rythmé la vie de cette majorité et organisé son expression. Le premier touche les appels incessants lancés par le parti du président, l’UMP, à l’unité et au soutien sans faille à Nicolas Sarkozy. D’où l’adoption par le bureau politique d’une motion aux accents gaulliens basée sur : «une expression très forte pour dire que dans cette crise l’unité devait être totale dans le soutien à l’action aujourd’hui menée par la France (qui est à la fois ) exemplaire et pilote en Europe (…) Devant la gravité de la situation économique, il n’y a pas de place pour les querelles idéologiques, les vaines polémiques et les petits calculs politiciens».
Le second a trait au surprenant panégyrique auquel François Fillon, le taciturne Premier ministre, s’est livré à l’encontre de Nicolas Sarkozy : «Une des forces des initiatives que le président de la République a prises au plan européen, c’est de bousculer les systèmes (..) Qu’est-ce qui se serait passé si la présidence de l’Union européenne n’avait pas été entre les mains d’un pays qui avait, d’une certaine manière, les moyens d’agir? (…) Et s’il n’avait pas été entre les mains d’un homme d’Etat qui ne s’est pas embarrassé de trop de précautions pour prendre des décisions?». Pour bien mesurer l’importance des propos de François Fillon, force est de les lire à la lumière de froides relations qui lient les deux hommes depuis de longs mois et dont le dernier épisode fut d’écarter à la dernière minute François Fillon du mini-sommet européen qui s’est tenu à l’Elysée alors que le Premier ministre avait officiellement annoncé sa participation. Le mot d’ordre est donc : contre vents, marées et mauvaises humeurs, aucune tête, aucune voix ne doit dépareiller avec la stratégie présidentielle. L’exercice est tellement périlleux que de temps à autre la tentation est grande pour certains de se démarquer . Le sujet qui offre le plus cette occasion est celui de la rémunération des patrons et des parachutes dorés présentés comme visibles et médiatiques boucs-émissaires de cette crise. Exemple de Jean-François Copé , le président du groupe parlementaire que la galaxie UMP qualifie déjà de «vice-premier ministre» et qui tient absolument à marquer sa différence : «Les mesures prises sur les parachutes dorés me paraissent excellentes parce que c’est adossé sur les résultats de l’entreprise mais en même temps, de grâce, ne succombons pas à la tentation de fustiger les entrepreneurs».
La même gêne est, paraît-il, ressentie par le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, qui tente de trouver le maximum de gardes-fous à cette initiative : «Je pense que ce genre d’initiative ne sera vraiment efficace que s’il y a une coordination européenne». Vœux relayés par une des porte-parole de l’UMP Chantal Brunel qui appelle «à ce que les nouvelles règles trouvent une traduction au niveau européen pour éviter des distorsions de concurrence».
Le débat parlementaire lancé mercredi à l’Assemblée nationale pour discuter de la crise est l’occasion pour la majorité présidentielle (parlementaire et gouvernement) d’exprimer une solidarité sans faille avec Nicolas Sarkozy. L’attitude de cette majorité sera non seulement influencée par la gravité de la crise que traverse le pays mais aussi par l’irrémédiable approche d’un remaniement gouvernemental qui, logiquement, doit voir le jour avec la fin de la présidence française de l’Union européenne.

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