La France «est reconnaissante à la Mauritanie de ses efforts pour retrouver et juger les auteurs de l’assassinat» de quatre de ses compatriotes, mais rappelle son «opposition de principe à la peine de mort», a déclaré mercredi le ministère français des Affaires étrangères. «S’agissant des condamnations prononcées, les procédures ne sont pas achevées et un appel est possible», a relevé lors d’un point-presse le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero, interrogé sur la position de la France après la condamnation à mort de trois Mauritaniens affiliés à Al Qaïda. «Nous rappelons notre opposition de principe à la peine de mort en toute circonstance», a-t-il ajouté. Trois Mauritaniens affiliés à Al Qaïda ont été condamnés à mort, mardi à Nouakchott, pour l’assassinat de quatre touristes français fin 2007 dans leur pays et ont aussitôt réagi à l’énoncé du verdict en menaçant la France et les Français. La Mauritanie n’a pas exécuté de condamnés à mort depuis 1987. L’assassinat des touristes français, à la veille de Noël 2007, avait marqué un tournant dans l’histoire de la Mauritanie, pays ouest-africain réputé paisible. Quelques jours après, le célèbre rallye Paris-Dakar avait été annulé, pour la première fois. Depuis, la branche maghrébine d’Al-Qaïda a multiplié les attaques meurtrières ainsi que les enlèvements d’Occidentaux dans ce pays. Au total, dans cette affaire, ce sont huit hommes qui ont été condamnés.