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La RD Congo en quête de paix

A partir de ce 4 février, les représentants du gouvernement de la République Démocratique du Congo et des rebelles du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD, soutenu par le Rwanda), ainsi que du Mouvement de Libération du Congo (MLC, appuyé par l’Ouganda) se retrouvent à Genève pour une deuxième série de pourparlers européens, après celle organisée mi-janvier à Bruxelles. Cette réunion de trois jours, placée sous l’égide de l’ONU, a pour objectif de préparer les parties prenantes au conflit, à une rencontre décisive prévue le 25 février prochain à Sun City (Afrique du Sud).
Les intervenants de Genève doivent décider à quel niveau ils souhaitent être représentés lors de cette reprise officielle du dialogue inter-congolais. Le «facilitateur» des négociations, l’ex-président du Botswana, Ketumile Masire avait d’ailleurs indiqué, lundi dernier, que «à ce stade des préparatifs, il est raisonnable de croire que toutes les questions en suspens ne constituent plus un obstacle majeur pour la reprise du dialogue».
Il faut dire que les médiateurs sont devenus nombreux à intervenir dans ce processus de paix, montrant ainsi une volonté internationale d’aboutir -cette fois-ci- à la résolution d’un conflit relancé en août 1998. Il y a d’abord eu, le 21 janvier, la visite de trois jours des ministres des Affaires étrangères Hubert Védrine (France) et Jack Straw (Grande-Bretagne). Les deux hommes avaient souligné que les «deux anciennes puissances coloniales en Afrique se devaient de réagir à ce qui se passe dans ces pays, en particulier au Congo, déchiré par la guerre». «Il s’agit là du plus grand conflit au monde avec deux millions de personnes tuées et 8 millions de déplacés au cours de la dernière décennie» avait ajouté M. Straw. Le 24 janvier, s’en est suivie la tournée du «facilitateur» Masire. L’ancien président y a rencontré le dirigeant Kabila et les deux principaux mouvements rebelles, le MLC (Nord) dirigé par Jean-Pierre Bemba, et le RCD (Est) d’Adolphe Onusumba. Plus récemment, le chef de la diplomatie belge s’est également rendu dans la région. Louis Michel en est reparti ce dimanche après quatre jours de rencontres globalement satisfaisantes, même s’il a fait part samedi de son mécontentement à l’égard des autorités de la province rebelle du Sud-Kivu (Est) et de la situation des droits de l’homme dans cette région.
Car, malgré les rencontres diplomatiques, les violences et exactions sur les civils sont loin d’avoir disparu sur le terrain, ajoutant aux questions de pouvoir, des problèmes ethniques qui tournent encore au massacre. Le régime de Kinshasa, soutenu par des troupes angolaises, namibiennes et zimbabwéennes, lutte depuis trois ans contre les rebelles, malgré la signature d’un cessez-le-feu en 1999, maintes fois violé depuis.

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