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La sécurité des Algériens en question

Selon la presse algérienne, cette évolution dramatique -des dizaines de personnes ont été tuées ces dernières semaines – a incité plusieurs responsables chargés du dossier sécuritaire à sortir de leur réserve, mais pour se rejeter mutuellement la balle. Tout a commencé par la «source autorisée» du ministère de la Défense (MDN), qui s’est exprimée dans les colonnes du quotidien «Le Soir» pour se démarquer de la politique réconciliatrice avec l’intégrisme qui a abouti à la grâce amnistiante accordée aux terroristes, membres de certaines organisations armées.
Mohamed Lamari, le chef d’état-major, est sorti à son tour pour à ajouter d’autres précisions en affirmant que l’institution militaire a accompli sa mission de lutte antiterroriste, reste alors «aux politiques de jouer leur rôle». Mais la lutte contre le terrorisme demeure, selon les responsables de l’armée, l’affaire de tous. Tout en annonçant le déploiement d’un dispositif important autour d’Alger et dans certaines villes, comme Médéa, le directeur général de la Sûreté nationale a affirmé que ses services viennent en appoint dans cette lutte, qui reste du ressort des militaires. Mais il a tenu à rappeler que «cette guerre» souffre d’un manque en renseignements, sans lesquels la police ne peut identifier les nouvelles recrues qui seraient, selon lui, auteurs des attentats commis à Alger à l’encontre des policiers.
La Gendarmerie nationale a, de son côté, lancé le plan Delphine qui consiste à sécuriser les villes côtières et les routes, théâtre de nombreux faux barrages. L’attentat à la bombe perpétré à Larbâa causant la mort de 39 personnes et en blessant une centaine a ouvert le débat sur le rôle des collectivités locales dans la lutte antiterroriste. Par ailleurs, près de 110 fausses alertes à la bombe ont été dénombrées à Alger en l’espace d’une semaine, dont une soixantaine à Alger-Centre et Sidi M’hamed. Cela serait dû, selon des sources sécuriatires, au fait que les citoyens, marqués par le carnage du marché de Larbaâ qui avait fait 39 morts, prennent pour un colis piégé et s’empressent de signaler tous sac, sachet ou boîte en carton suspects. Ce qui, selon les mêmes sources, a causé énormément de pertes de temps aux artificiers et aux équipes de déminage qui, à chaque fois, se déplaçaient pour constater la fausse alerte. La faute incombe selon lui, non au citoyen qui fait preuve de vigilance, mais à l’administration locale qui «ne fait pas son travail, ce qui réduit considérablement l’efficacité du dispositif sécuritaire mis en place».
Auparavant, souligne le quotidien «Le Matin», les généraux Mohamed Lamari, chef d’état-major et général de corps d’armée et Fodil Chérif, chef de la 1re Région militaire, avaient fait le même constat. Les gestionnaires de la chose sécuritaire se sont accordés à dire que la défaillance de l’Administration était en partie responsable de la recrudescence des actes terroristes.

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