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La vie s’arrête à New-York

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Qui pouvait imaginer un jour que New York, cette gigantesque métropole, privée des moyens de transport en commun ? Sommes-nous en train de rêver ? Non. Ça fait deux jours que les habitants de la grosse pomme regagnent leurs lieux de travail à pied, en vélo ou encore en trottinettes. La raison : une grève générale des transports en commun. Une première depuis plus d’un quart de siècle. Peut-être c’est vrai ce qu’on dit : dans grève, il y a rêve…!
La grève, qui affecte sept millions d’usagers du métro et des autobus, a débuté à minuit, après l’échec de discussions sur le renouvellement de la convention collective des 34.000 employés de la Metropolitan Transportation Authority (MTA).
Avant-hier, le syndicat des travailleurs des transports (TWU) a voté un débrayage sur l’ensemble du réseau après la rupture des négociations salariales avec la direction de la MTA.
«C’est un combat pour la dignité et le respect de notre travail», a déclaré le président du TWU, Roger Toussaint.  Dans son édition du mercredi 21 décembre 2005, le «New York Times» couvre tous les aspects de la crise.  «La MTA a joué avec le feu en demandant un effort sur les retraites qui ne lui aurait permis d’économiser que 20 millions de dollars sur trois ans», estime le quotidien de la ville.
En effet, ce syndicat s’est heurté à une loi datant de 1967 et qui rend tout arrêt de travail illégal dans les services publics new-yorkais. Le TWU a été ainsi condamné par la cour suprême de l’Etat à verser une amende d’un million de dollars par jour de grève.
Dans la plus grande métropole des Etats-Unis, quatre employés sur cinq travaillant dans l’île de Manhattan dépendent des transports publics, qui acheminent chaque jour 7,7 millions d’usagers. Selon le maire Michael Bloomberg, la ville a fait front, aussi parce que nombre de New-Yorkais avaient renoncé à se déplacer mardi. «Le trafic était moins important que prévu. Demain (mercredi) vous pouvez vous attendre à le voir progresser», a-t-il prévenu lors d’une conférence de presse.
Les taxis ont été autorisés à prendre plusieurs passagers à la fois, et certaines rues ont été réservées aux véhicules d’urgence. Les écoles ont ouvert avec deux heures de retard. Broadway prévoyait en revanche de maintenir ses spectacles, et M. Bloomberg a appelé les touristes à confirmer leur séjour. Depuis des jours, syndicat et direction de la MTA négociaient dans une tension croissante les termes du contrat des salariés, qui expire tous les trois ans.
Au cœur du contentieux, la question des retraites, la MTA souhaitant relever l’âge des départs de 55 à 62 ans pour les nouveaux embauchés. Elle leur a demandé lundi qu’ils puissent partir à 55 ans, à condition qu’ils versent 6% de leurs salaires pendant 10 ans. Le syndicat a rejeté les propositions, dénonçant la mise en place d’un "système à deux vitesses" et l’existence dans l’entreprise d’un excédent budgétaire d’un milliard de dollars.

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