Au moins 1.800 morts, 10.000 Afghans sans maison, une ville entière – celle de Nahrin – rasée. Voici le premier bilan du séisme qui a secoué lundi la partie nord de l’Afghanistan qui, comme s’il en avait besoin, doit encore une fois panser ses plaies.
Selon le gouvernement, qui a appelé les organisations internationales à l’aide, « environ 4.000 maisons ont été détruites et 10.000 personnes ont été déplacées ou sont sans-abri ».
Le bureau des Nations-Unies a quant à lui évalué à 1.500, le nombre des victimes. Mais le bilan pourrait, selon des estimations locales et celles du gouvernement afghan, atteindre 4.800 morts. « Le tremblement de terre a dévasté les secteurs situés dans l’Est de la province de Baghlan, particulièrement dans le district de Nahrin » a ajouté ce mardi le ministre afghan de l’irrigation Haji Mangal Hussein. « Selon de premières informations, le tremblement de terre a fait plus de 1.800 morts », a-t-il dit, ajoutant que ce bilan risquait de s’alourdir. Les agences onusiennes, les organisations non gouvernementales, responsables du ministère afghan de la défense et de la force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) se sont d’ailleurs réunis en urgence mardi à Kaboul, tandis que des répliques ont continué à secouer le secteur dans la nuit et mardi matin.
Selon les différents instituts de sismologie, le séisme de lundi, enregistré à 14h57 GMT, avait une magnitude de 5,8 à 6 sur l’échelle de Richter, et son épicentre était situé à environ 120 kilomètres au nord de Kaboul, dans la chaîne montagneuse de l’Hindu Kush. Un précédent tremblement de terre avait frappé le Nord de l’Afghanistan le 3 mars, faisant 70 morts, selon l’ONU, dans la province de Samangan. Deux séismes très meurtriers avaient aussi secoué cette région du Nord en 1998, faisant près de 10.000 victimes.