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L’Algérie renoue avec l’insécurité

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Insécurité grandissante en Algérie. Difficile de se déplacer sur le sol algérien sans craindre une attaque ou un rapt. Malgré la fameuse charte pour la réconciliation et la paix, les autorités algériennes n’arrivent toujours pas à assurer la sûreté ni pour leurs concitoyens ni pour les étrangers qui se trouvent sur le sol algérien. Même les diplomates ne sont pas à l’abri. En tout cas, c’est ce que laisse entendre le ministère des Affaires étrangères algérien qui affiche ouvertement sa crainte pour la sécurité des diplomates présents en Algérie. Après qu’un diplomate danois s’était rendu dans une ville du sud du pays sans en aviser les autorités, le ministère en question a rappelé l’ensemble des représentations diplomatiques des dispositions régissant leur déplacement à l’intérieur du pays.
C’est la quatrième fois que ce département d’Etat lance un appel de ce genre, a fait remarquer le quotidien algérois "Liberté d’Algérie".
Bien que ces dernières années aucune attaque n’ait visé un diplomate, le problème d’insécurité ne cesse de prendre de l’ampleur. Les agressions terroristes se multiplient, même si le texte de la charte pour la réconciliation vient d’entrer en vigueur. En avril dernier, un groupe armé avait pris pour cible des douaniers désarmés. L’attaque, qui avait fait la Une des journaux algériens, avait coûté la vie à treize agents douaniers. Pour le quotidien "Liberté", «la situation, si elle s’est améliorée ces dernières années, reste préoccupante». «Et les AE ne veulent surtout pas revivre un événement tel que celui de l’enlèvement de trois ambassadeurs arabes en 1994 près du barrage d’El-Hamiz à Alger. L’interdiction de rejoindre le Grand-Sud par route trouve, selon nos sources, sa justification dans cette donne», poursuit le journal.
Toutefois, une source diplomatique précise au quotidien que «si la situation sécuritaire a changé, elle ne justifie pas pour autant l’"inconscience" dont font preuve parfois certains diplomates lors de leurs déplacements». Le mot est donc employé. Se déplacer en Algérie sans protection serait ainsi un acte d’inconscience. Ces derniers jours, la violence a monté d’un cran dans ce vaste pays toujours à la merci des intégristes. La découverte macabre dans une grotte d’une trentaine de corps, dont une vingtaine d’enfants et de femmes, a secoué l’opinion publique. Ces corps, retrouvés ligotés, ont rappelé les massacres perpétrés lors de la décennie noire qu’avait connue l’Algérie durant la guerre civile.
L’éditorialiste du journal "Liberté" affirme qu’«au-delà du risque terroriste qui peut menacer un déplacement d’ambassadeur, le ministère des Affaires étrangères insiste sur la notion du respect des lois et des usages diplomatiques en vigueur». «Les diplomates qui sont en réalité les premiers "touristes" étrangers à visiter et à vivre en Algérie pour un certain temps, ont toute latitude d’aller là où ils veulent et quand ils veulent», renchérit l’éditorialiste. Aujourd’hui, le souci du département algérien des Affaires étrangères sur la sécurité des diplomates se trouvant en Algérie est loin d’être un acte paranoïaque. L’Etat algérien ne souhaite pas ajouter que le problème de sécurité, dont souffre le pays, causerait pour lui une crise diplomatique.

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