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L’Allemagne sur le qui-vive après la contamination d’un chat par le H5N1


"Nous partons du principe qu’il ne peut s’agir que de la forme asiatique" du virus, a affirmé mercredi Reinhard Kurth, le chef de l’institut allemand de santé Robert Koch, à la télévision publique.

Des résultats d’analyses étaient attendus dans la journée alors que la cellule de crise allemande contre la grippe aviaire était réunie pour décider d’éventuelles mesures de protection supplémentaires à prendre.

Ce premier cas de virus H5N1 sur un chat en Europe était attendu après la mort imputée au H5N1 de plusieurs chats en Asie en 2004 et la constatation, "ces dernières semaines, d’un nombre relativement élevé de chats morts en Irak", a souligné le virologue.

Le félin a été découvert à proximité de la baie de Wittow sur l’île de Rùgen (nord-est de l’Allemagne).

Les autorités locales supposent que l’animal de 4,8 kg, qui vivait dans une ferme, a été contaminé en mangeant des oiseaux infectés par le virus.

Son propriétaire reste sous surveillance médicale, a indiqué une porte-parole de la cellule de crise locale. Il avait isolé son chat après avoir constaté qu’il présentait un trouble du comportement samedi.

Les autorités locales ont, dès mardi, prié les habitants de surveiller leurs animaux de compagnie, de les laisser enfermés et de signaler tous symptômes frappants. Dans la zone de protection de trois kilomètres autour des foyers de grippe aviaire, il est autorisé d’abattre chiens et chats errants.

Les cadavres de petits mammifères retrouvés sur l’île doivent être tous ramassés et analysés. Ces derniers jours, sur des tests effectués sur dix cadavres de mammifères, neuf étaient négatifs. Le ministre régional de l’Agriculture Till Backhaus a appelé à "calmer le jeu", insistant sur le fait qu’il n’y avait pour l’instant pas de danger pour les personnes.

De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère comme minime le risque de transmission du chat à l’homme de la forme la plus virulente de la grippe aviaire mais ne peut pas exclure cette possibilité dans l’état actuel des connaissances.

Le responsable de la fédération allemande des vétérinaires, Hans-Joachim Gvtz, a estimé nécessaire de "vérifier très précisément si à l’avenir une contamination de chat à chat était possible et même du chat à l’être humain".

Environ trois semaines après les premiers cas confirmés de grippe aviaire sur de oiseaux sauvages, le virus H5N1 s’est étendu à quatre autres Etats régionaux d’Allemagne (Schleswig-Holstein, Bade-Wurtemberg, Bavière et Brandebourg).

77% des Allemands estiment que l’épizootie va bientôt toucher des oiseaux d’élévage, tandis qu’ils sont 71% à estimer que le virus est transmissible à l’homme, selon un sondage réalisé les 24 et 25 février par l’institut d’études de marché GfK et publié mercredi.

Jusqu’à présent 4.000 volailles ont été tuées par précaution dans le Mecklembourg-Poméranie occidentale qui compte plus de 11 millions de volailles dans ses élevages et renferme 100 espèces d’oiseaux sauvages, selon M. Backhaus.

La fédération allemande des entreprises du commerce et de la distribution de volaille déplore une baisse de la demande de jusqu’à 15% par rapport à l’été dernier.

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