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L’ambassadeur libyen appelle les responsables qataris à respecter la souveraineté de la Libye : Chalgham se montre optimiste quant à l’avenir de son pays

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Malgré les fortes tensions éclatées entre les ex-combattants rebelles, la cohésion nationale en Libye n’est pas remise en cause. C’est ce qu’a affirmé M. Chalgham lors d’une conférence de presse organisée, vendredi 18 novembre, dans le cadre des travaux des MEDays 2011, qui ont pris fin samedi dernier. L’ambassadeur libyen s’est montré optimiste quant à la transition de son pays vers un pays démocratique et uni. En répondant à une question concernant le rôle de Qatar dans la phase post-Kadhafi en Libye, M. Chalgham a exprimé son opposition sans réserve à toute ingérence de l’émirat dans les affaires internes de l’Etat libyen. Il a appelé les responsables qataris à respecter la souveraineté de la Libye. «Je connais depuis longtemps l’émir, le prince héritier ainsi que le Premier ministre du Qatar», a affirmé M. Chalgham, faisant remarquer que cela «ne m’empêche pas de leur dire de nous laisser gérer nous-mêmes nos affaires intérieures».   Sans compter ses avoirs gelés à l’étranger, la Libye dispose, grâce à ses réserves en pétrole, «de grands moyens financiers pour se remettre sur les rails et se reconstruire», a-t-il dit. Ce dernier a, par ailleurs, salué le soutien de la Tunisie à la révolution libyenne. M. Chalgham a précisé que les Tunisiens avaient aidé à approvisionner via les frontières les révolutionnaires libyens en armes et en carburant. Il a poursuivi que des citoyens tunisiens avaient partagé pendant la surrection libyenne leurs demeures avec un grand nombre de Libyens, ayant été contraints de fuir l’oppression de l’ancien régime de Kadhafi. Malgré son aide et soutien à la révolution libyenne, «la Tunisie n’a jamais pensé à s’ingérer dans les affaires intérieures de la Libye», a-t-il précisé. En plus de ses grands moyens économiques, la Libye, tient à rappeler M. Chalgham, dispose d’importants moyens humains dont les titulaires des plus hauts diplômes universitaires et faisant leur carrière à l’étranger. L’ambassadeur libyen a affirmé que parmi les ex-révolutionnaires figurent de grands diplômés, qui méritent de faire partie du futur gouvernement libyen. Il a poursuivi qu’il faudrait encore du temps pour atteindre la réconciliation nationale et faire régner l’esprit de tolérance en Libye. «La formation d’un nouveau gouvernement de transition n’y est pas ainsi une tâche facile», a ajouté M. Chalgham. Il est à rappeler que le Grand prix MEDays 2011, qui est généralement remis à une personnalité politique ou de la société civile, symbole international des valeurs démocratiques et de paix dans le monde, a été décerné, cette année, au peuple libyen pour son courage dans la lutte contre la dictature de l’ancien régime et son aspiration à un Etat démocratique.

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