Le Kenya et l’Egypte ont cherché à calmer le jeu lundi dans la crise régionale sur le partage des eaux du Nil entre pays de l’amont et de l’aval du fleuve, en assurant vouloir poursuivre les discussions.
Le Premier ministre kényan, Raila Odinga, en visite au Caire, a assuré qu’un accord signé ces derniers jours par cinq pays africains, dont le sien, mais sans l’Egypte et son allié le Soudan, n’était pas un texte «anti-égyptien». «Nous sommes bien conscients du fait que l’économie de l’Egypte ne peut pas prospérer sans le Nil et nous ferons tout ce qui est possible pour nous assurer que la sécurité de l’approvisionnement en eau de l’Egypte ne soit pas affectée», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse avec son homologue égyptien Ahmed Nazif. «Je pense qu’un accord pourra être trouvé dans les mois prochains», a-t-il ajouté, en se disant porteur «d’un clair message d’optimisme et d’espoir».
«Toute clause qui pourrait provoquer de l’inquiétude en Egypte sera revue», a-t-il promis. M. Nazif a fait écho à ces propos en déclarant que l’Egypte voulait «écouter ses frères africains» et était sensible à leurs besoins «en matière de développement». Il n’y a «pas de divergences sur le fond ou sur le sens de l’accord, mais sur sa rédaction», a-t-il dit en assurant que les discussions se poursuivraient.