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Le GSPC s’infiltre en Tunisie

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La bande armée impliquée dans des affrontements meurtriers fin décembre et début janvier en Tunisie s’est infiltrée d’Algérie et serait liée au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), a affirmé jeudi le quotidien tunisois pro-gouvernemental Echourouk.
Des accrochages ont opposé cette bande aux forces de sécurité les 23 décembre et 3 janvier au sud de Tunis et se sont soldés par la mort de 12 personnes et 15 arrestations, selon les autorités qui n’ont donné aucun détail sur l’identité des personnes impliquées ni sur la nature de leurs projets.
«Tous les éléments de la bande armée se sont infiltrés, par petits groupes, à travers la frontière algérienne», a affirmé Echourouk citant des «sources bien informées».
La bande est «apparentée à un groupe salafiste s’activant sous diverses appellations» au Maghreb, poursuit ce journal arabophone privé, mentionnant le Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat (GSPC). Il désigne aussi le Groupe islamique combattant marocain (GICM) pour souligner que ces «groupes opérant au Maghreb recrutent des jeunes Maghrébins pour les entraîner à perpétrer des attentats dans leurs pays» respectifs. Le GSPC et GICM sont des groupes terroristes liés à Al-Qaïda, qui a déjà revendiqué en Tunisie l’attaque contre une synagogue de Djerba (sud) qui avait fait 21 morts, dont 14 touristes allemands, le 11 avril 2002. Echourouk assure en outre que «les éléments de la bande armée étaient contrôlés dès le départ par la sécurité tunisienne», réfutant des informations de presse selon lesquelles le groupe armé avait été découvert "par surprise" grâce à l’alerte d’un commerçant qui les approvisionnait en pain. Ce même quotidien avait indiqué mardi que le chef de la bande, Lassad Sassi, ancien gendarme tunisien, est mort des suites de ses blessures après avoir été capturé lors d’un violent accrochage le 3 janvier à Soliman (40 km au sud de Tunis). Le quotidien français "Libération" avait été le premier à révéler le 5 janvier le nom de Lassad Sassi, indiquant qu’il s’agit d’un ancien gendarme tunisien, qui serait passé par l’Afghanistan et l’Algérie. L’hebdomadaire tunisien privé Réalités reprenait à son tour jeudi la même thèse d’un groupe salafiste apparenté au GSPC algérien, en critiquant sévèrement le manque de données officielles crédibles sur les affrontements. Sans démentir ces informations, une source officielle a assuré jeudi à l’AFP que les autorités allaient incessamment communiquer les conclusions d’une enquête en cours, Tunis ayant évoqué jusqu’ici «un groupe de dangereux criminels».

Les origines du GSPC 

Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) est un des derniers groupes armés terroristes d’Algérie. Il a été fondé en 1998 par Hassan Hattab, en dissidence du Groupe islamique armé (GIA), qu’il jugeait trop sanguinaire. Le groupe serait composé de 300 à 600 personnes au maximum, essentiellement dans l’est du pays, mais il serait aussi présent dans le centre et le sud. Il se démarque du GIA en élargissant la lutte au domaine international : France, Mauritanie. Le groupe est soupçonné d’avoir préparé un attentat contre la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg et le Marché de Noël en décembre 2000. L’un des fondateurs du GSPC, Ahmed Zarabib a trouvé la mort le 17 janvier 2006 au cours de violents affrontements avec l’armée algérienne dans la région de Toudja.

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