M. Moratinos est le premier responsable espagnol à se rendre à Alger depuis la nomination du nouveau gouvernement dirigé par le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero. Il a été accueilli à l’aéroport d’Alger Houari Boumediène par M. Belkhadem. M. Moratinos, qui doit regagner Madrid dans la soirée, n’a fait aucune déclaration à son arrivée.
Depuis octobre 2002, l’Espagne et l’Algérie sont liées par un traité d’amitié, signé lors de la visite d’Etat du président algérien Abdelaziz Bouteflika en Espagne. Ce traité qui a tracé, selon Alger, « le cadre d’une coopération stratégique privilégiée », prévoit le renforcement du dialogue politique entre les deux pays, le développement de la coopération dans les domaines économique, financier, éducatif et de la défense.
En outre, un paragraphe y souligne la volonté des deux pays de lutter contre le crime organisé et le terrorisme, fléau qui les a durement frappés et continue de faire des victimes.
Les échanges économiques entre l’Algérie et l’Espagne ont atteint plus de 3 milliards de dollars, avait indiqué le président Bouteflika, fin novembre dernier, à l’occasion de la visite à Alger de l’ancien président du gouvernement espagnol José Maria Aznar. L’Algérie est le premier partenaire économique de l’Espagne dans le monde arabe et le dixième dans le monde. Elle fournit plus de 60% de la consommation énergétique de l’Espagne.
Les travaux de construction d’un deuxième gazoduc, baptisé Medgaz, qui reliera l’Algérie à l’Espagne devraient commencer à l’été 2004. Ce gazoduc, représentant un investissement de 1,3 milliard de dollars, partira de la côte algérienne au nord d’Oran (430 km à l’ouest d’Alger) pour rejoindre Almeria (sud-est de l’Espagne).