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Le sort de Nicolas Sarkozy excite toutes les curiosités

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Il y a une interrogation aiguë qui tourne toutes les têtes politiques en ce moment : Quelle recette magique utiliserait Nicolas Sarkozy pour revenir dans la course, lui dont la trajectoire semble définitivement plombée dans le désamour, trois petites années seulement après son élection ? Par quel miracle pourrait-il retourner l’opinion en sa faveur, transformer ce rejet persistant de larges franges de la société française en adhésion consensuelle de la même qualité qui lui avait permis de conquérir l’Elysée en 2007 ? La curiosité sur le sujet est si jouissive que toute l’action et les démarches de Nicolas Sarkozy sont scrutées minutieusement. La grande presse participe à ce qui s’apparente déjà à une grande loterie nationale, sur les cartes joker que Nicolas Sarkozy pourra sortir de sa manche pour faire scintiller son avenir. Quand le magazine «Sarkophobe» «Marianne» se pose en couverture cette question «Est-il foutu?», Quand son homologue «Le Point» titre «Sarkozy 2012 le grand bluff», c’est pour mieux souligner davantage la fin précoce d’un cycle où l’homme doit découvrir l’ensemble de son jeu pour se relancer ou préparer une séquence dans laquelle jeter l’éponge paraît être la plus sûre des victoires. Malgré de nombreux signaux familiaux à usage interne donnés par son père Paul Sarkozy et son épouse Carla Bruni, Nicolas Sarkozy n’est pas de tempérament à abandonner si vite l’idée d’une reconduction de bail là où d’illustres prédécesseurs comme François Mitterrand et Jacques Chirac avaient réussi la performance de deux mandats successifs. Un homme habité par l’esprit de compétition et le désir de rester dans l’histoire fera tout pour être en mesure de concourir en 2012. Alors que deux courtes années nous séparent de la prochaine présidentielle, trois buts paraissent essentiels à réaliser pour Nicolas Sarkozy pour garantir un retour d’affection et de confiance. Le premier est de travailler davantage sur son style, «habiter» la fonction présidentielle de manière beaucoup plus majestueuse qu’il ne l’a fait jusqu’à présent au point d’être accusé par ses amis de l’avoir désacralisée. Cela suppose une communication plus construite tournée davantage vers la pédagogie de l’action que vers le faire savoir éphémère. Le second est de procéder à un véritable remaniement et du gouvernement et de son cabinet à l’Elysée. Reconduire François Fillon à son poste pour la énième fois a plus été interprété comme un signe d’impuissance qu’une preuve de fidélité et de continuité. D’autant que les ministres, surtout les plus intimes ont collectionné les gaffes avec une fréquence qui trahit davantage une incompétence structurelle qu’une maladresse passagère. Quant à son cabinet, tiraillé par des forces antagonistes, il produit de la confusion là où la cohérence est exigée. Troisième but à réaliser pour Nicolas Sarkozy avant de prétendre revenir dans la course est celui, impérial, de se réconcilier avec sa majorité, faire taire les grincements de dents, passer du baume sur les amertumes. L’exercice de «calinothérapie», peut ne pas être suffisant. Nicolas Sarkozy sera sans doute obligé de sacrifier le principe de l’ouverture sur l’autel de la reconquête du socle familial.

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