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Le Tchad accuse Khartoum d’agression programmée contre lui


"Nous avons toujours dit qu’il y a une agression programmée à partir de Khartoum contre le Tchad", a déclaré le ministre à l’AFP, à l’issue d’une rencontre au Caire avec son homologue égyptien Ahmed Aboul Gheit.

"Ce que nous vivons actuellement au Tchad depuis 72 heures n’est que le résultat et la conséquence de la continuation de cette politique agressive du régime de Khartoum contre le Tchad", a-t-il ajouté.

Selon lui, le régime du président soudanais Omar al-Béchir soutient les rebelles tchadiens, s’en servant "comme de la chair à canon", en violation de l’accord conclu le 8 février entre les deux pays à Tripoli, dans lequel ils se sont interdit d’entretenir sur leurs territoires des rébellions ou de mener des activités hostiles à l’autre.

"Le Tchad respecte ses engagements. Il appartient au Soudan de respecter ses engagements", a-t-il dit.

Khartoum a démenti jeudi tout soutien aux rebelles tchadiens, affirmant au contraire avoir "expulsé" en début de semaine "des Tchadiens de l’opposition armée".

M. Allami a assuré que son pays souhaitait "vivre en paix avec ses voisins".

"Le peuple tchadien et le peuple soudanais sont des peuples frères.

Ils ont intérêt à entretenir des relations d’amitié et de bon voisinage", a-t-il estimé, accusant de nouveau Khartoum de "ne pas tenir compte de ces intérêts".

Le ministre a assuré par ailleurs que le régime du président Idriss Deby contrôlait la capitale N’Djamena, où des combats ont opposé l’armée aux rebelles du Front uni pour le changement (Fuc).

"L’armée tchadienne a joué son rôle. Elle a repoussé l’agression venant du Soudan, la subversion venant du Soudan", a-t-il assuré. "Nous contrôlons la situation. Il y a encore quelques poches de résistance à la frontière à Adré.

Quant au niveau de N’Djamena, la situation est calme et sous contrôle".

Les rebelles ont lancé une offensive spectaculaire dimanche depuis l’extrême est du pays, franchissant en quatre jours en colonnes de dizaines de pick-up tout-terrain quelque 800 km depuis la frontière soudanaise à l’est du pays.

Ils étaient parvenus mercredi soir dans la banlieue de N’Djamena.

Le ministre tchadien de l’Administration territoriale Mahamat Ali Abdallah avait annoncé auparavant qu’Adré, où des combats intenses ont été rapportés jeudi matin par des sources humanitaires, était sous contrôle de l’armée mais que des "ratissages" s’y poursuivaient.

M. Allami a déploré que les morts dans les combats soient des Tchadiens.

"Que ce soit du côté de la rébellion ou du côté des Tchadiens (les forces régulières, ndlr), c’est toujours des Tchadiens qui meurent".

Il a enfin estimé que le Tchad "est en droit de faire appel à la communauté internationale pour qu’elle le soutienne dans cette phase difficile qu’il traverse".

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