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Les colons défient Sharon

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En lançant sa bombe diplomatique, Ariel Sharon, savait qu’il s’attirerait des ennuis. Le plan du Premier ministre israélien prévoit effectivement l’évacuation de 17 implantations de la bande de Gaza et de plusieurs autres isolées en Cisjordanie. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde. Aussi, les colons n’ont-ils pas attendu l’application de la décision de Sharon. Ils le désapprouvent et le montrent en usant de tous les moyens qui leur sont possibles à commencer par la marche de quatre jours, sur une distance d’une centaine de kilomètres. «Les colons ne reculeront devant aucun effort, avec l’aide d’autres éléments du camp nationaliste, pour écourter le mandat d’Ariel Sharon par tous les moyens légaux», avaient-ils prévenu dans un communiqué.
La protestation des colons continue. En effet, mardi un double affront a été infligé à Sharon. Ce qui met en doute la capacité du Premier ministre à mener jusqu’au bout son plan de séparation unilatérale. Le premier camouflet consiste à arracher des crédits supplémentaires et le deuxième à vouloir faire promulguer une loi interdisant à l’armée de les évacuer le moment venu.
En effet, par huit voix contre sept, la commission des finances du Parlement a concédé une rallonge de près de 20 millions de dollars à la colonisation dans les territoires occupés. Ce budget servira à la protection des maisons juives et à la construction d’édifices publics dans les territoires occupés. C’est par le biais de ce forcing que les colons appuyés par le Parti national religieux (PNR) comptent empêcher l’application du plan.
«Pour le bien de l’armée, de l’Etat et de la nation, l’armée israélienne ne doit pas être impliquée dans une affaire sensible qui divise la nation et qui doit être du ressort de la police et des gardes-frontières», a dit le ministre israélien de l’Habitat Effi Eytam en soulignant que près de 40% des jeunes commandants de l’armée portent la kippa des juifs religieux. Il a déclaré ainsi faire promulguer une loi interdisant le démantèlement des colonies.
Ariel Sharon doit présenter, avant sa visite à la Maison-Blanche prévue en mars, à Jérusalem la nouvelle mouture de ce plan aux trois émissaires des Etats-Unis, parmi lesquels on compte le secrétaire d’Etat adjoint chargé du Proche-Orient, William Burns. Au même moment que les colons ont chargé l’un des leurs d’agir au Congrès à Washington afin d’empêcher l’administration américaine de valider le plan de séparation.
Parallèlement, des milliers de travailleurs palestiniens ont manifesté mardi au principal carrefour de la frontière entre Israël et la bande de Gaza au lendemain de la mort d’un ouvrier palestinien dans la file d’attente provoquée quotidiennement par les mesures de sécurité israéliennes.
Environ 17.000 Palestiniens traversent chaque matin ce point de passage pour trouver un emploi en Israël. Une moyenne de sept travailleurs, souffrant de problèmes respiratoires et de contusions provoquées par les heures d’attente au milieu d’une foule de milliers de personnes, sont admis dans les hôpitaux. Par ailleurs, de hauts responsables israéliens et palestiniens tentent de préparer l’attendue rencontre entre M. Sharon et M.Qoreï.

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