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Les FARC repoussent la mission humanitaire française

Dans un communiqué du ministère français des Affaires étrangères, les trois pays facilitateurs engagés dans cette mission, la France, la Suisse et l’Espagne, «prennent acte» du rejet de la mission par les FARC, qu’ils présentent comme «une faute politique grave en plus d’une tragédie humanitaire».
Remerciant les autorités colombiennes et affirmant que leur détermination reste intacte, ils précisent que le maintien de la mission sur place «ne se justifie plus pour le moment» et que celle-ci «devrait quitter la Colombie prochainement». Le président français Nicolas Sarkozy a fait part dans un communiqué de sa «profonde déception». Il ajoute que «la France demeure pleinement mobilisée pour rendre les otages à la vie et à leurs proches». Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, «se rendra prochainement dans la région pour réévaluer la situation avec les dirigeants des pays les plus concernés», ajoute le communiqué de l’Elysée. Pour les Forces armées révolutionnaires de Colombie, dans leur communiqué daté du 4 avril, «la mission médicale française n’est pas raisonnable, d’autant qu’elle ne découle d’aucun accord».
Les rebelles marxistes réclament à nouveau la démilitarisation par le président Alvaro Uribe d’une zone grande comme la ville de New York, afin de faciliter un éventuel échange d’otages contre des militants détenus dans les prisons colombiennes.
Uribe a repoussé à plusieurs reprises cette idée, affirmant ne pas vouloir offrir aux rebelles l’occasion de regrouper leurs forces. Betancourt, trois Américains, des hommes politiques, des policiers et des soldats colombiens figurent parmi la quarantaine d’otages que les rebelles seraient prêts à échanger contre leurs camarades détenus. «Si au début de l’année le président Uribe avait démilitarisé Pradera et Florida pendant 45 jours, Ingrid Betancourt, les soldats et les rebelles emprisonnés seraient libres», affirment les FARC. «Le rejet par les FARC de la mission humanitaire est une mauvaise nouvelle mais nous ne sommes pas surpris», déclare la Fédération internationale des comités Betancourt. «Cette mission avait été envoyée par la France dans l’urgence, sur la base d’informations non vérifiées concernant l’état de santé d’Ingrid Betancourt. Il semble maintenant se confirmer que ce n’étaient que des rumeurs», déclare-t-elle dans un communiqué.

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