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Les investisseurs fuient l’Algérie

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Comparativement aux autres pays de la région, l’Algérie n’attire pas suffisamment d’investissements étrangers directs (IDE). C’est le constat établi par le rapport annuel de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Évaluant le montant des investissements étrangers directs de l’Algérie entre 2005 et 2006 à un milliard de dollars, le rapport estime que ce chiffre reste très éloigné des seuils enregistrés par les pays d’Afrique du Nord comme le Maroc et la Tunisie.
La CNUCED a, par ailleurs, révélé une nette augmentation de la valeur des investissements étrangers directs vers six pays africains pétroliers. Atteignant les 15 milliards de dollars, ces investissements représentent environ 48% de la valeur globale des IDE destinés à l’Afrique. Par apport à des pays comme l’Egypte, le Nigeria, la Guinée équatoriale ou encore le Tchad, l’Algérie n’a pas bénéficié de cette augmentation.
En comparant les volumes d’investissements étrangers des pays africains, le rapport indique que l’Algérie se classe encore parmi ceux qui n’exploitent pas leurs capacités.
Selon des statistiques de l’organisation mondiale, ce pays est classé loin derrière des pays comme l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Nigeria, qui ont attiré plus de 3 milliards de dollars entre 2005 et 2006.
En Algérie, les hydrocarbures sont le secteur principal d’investissements, suivis des télécommunications, la pharmacie et des autres services.
Les secteurs industriels ne reçoivent qu’une part de l’intérêt des investisseurs étrangers. Ceci est dû à plusieurs facteurs, notamment la bureaucratie algérienne,  la complexité du système financier et les difficultés d’accès à la propriété foncière.
Les considérations sécuritaires, bien que déterminantes en matière d’IDE, n’expliquent pas à elles seules cette position. En effet, comme le révèle le rapport, des pays instables comme le Tchad et l’Angola ont pu réaliser des scores meilleurs.
Par ailleurs, le rapport de l’OCDE signale que les flux d’investissements étrangers directs dans la région de l’Afrique du Nord ont connu une évolution significative. Les pays du Maghreb ont ainsi attiré 13 milliards de dollars en 2005 (le Maroc a réalisé 2,9 milliards de dollars en 2005 et 2,3 milliards durant l’année écoulée), selon le rapport.
L’Egypte a attiré des investissements de l’ordre de 5,3 milliards de dollars, le Soudan 2 milliards et le Nigeria 5,4 milliards, niveaux qui se justifient, pour ces deux derniers pays, par leur potentiel énergétique.

Le pétrole maudit

L’envolée des cours du pétrole a permis à l’Algérie d’engranger, encore cette année, des recettes record. Le pays avait affiché 45 milliards de dollars d’exportations d’hydrocarbures sur les dix premiers mois de l’année 2006. Et pourtant, le malaise social frappe presque l’ensemble de la population. Les professionnels de l’ensemble des secteurs se plaignent de la détérioration de leur condition de vie. À se demander où va l’argent de l’or noir ?

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