Monde

Les terroristes montent au créneau

«Les commissariats cible du GSPC», a titré hier à la Une, le quotidien «Liberté». D’après ce journal, un nouveau commissariat de police a été la cible d’un attentat, à dix jours seulement des deux attaques terroristes qui avaient secoué la capitale algérienne faisant un mort et seize blessés. «Liberté» affirme que cette-fois, l’attentat à la voiture piégée a été évité de justesse.
Le journal révèle qu’un groupe armé s’apprêtait à stationner un véhicule devant le mur d’enceinte du siège de la Sûreté de Daïra. Mais les policiers ont vite réagi en ouvrant le feu sur la voiture.
C’est ainsi que, selon le quotidien, les éléments de la Sûreté de Daïra de Tizi Ghennif (située à l’extrême Sud-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou) ont réussi, dans la soirée du vendredi dernier, à déjouer cette attaque terroriste.
«Cet attentat ravive les craintes des populations qui ont peur que le procédé de la voiture piégée ne soit adopté par les groupes terroristes en quête d’attentats spectaculaires, ressemblant à ceux commis actuellement en Irak», écrit le journal qui attribue cette attaque au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
«Liberté», qui revient sur l’attentat d’Alger estime que le GSPC, en choisissant la capitale, «cherche un impact à ses actions alors que la technique du camion piégé est une sorte de clin d’œil à Al-Qaïda qui a toujours insisté pour que les attentats commis par ses groupes disséminés dans plusieurs pays soient uniformes. Comme si le GSPC devait respecter les clauses d’un cahier des charges qu’Aymen Al-Zawari lui avait soumis, voire imposé».
Depuis la fin du mois sacré de Ramadan, les attentats terroristes en Algérie ont repris avec un rythme inquiétant.
En plus, les groupes paraissent plus organisés que jamais, en érigeant des faux barrages ou encore en déposant des bombes piégées. D’ailleurs, dix militaires algériens ont été tués et treize blessés mercredi dans une embuscade tendue par un groupe islamiste armé près de Lakhdaria, à l’Est d’Alger, a indiqué dimanche le président du Rassemblement national démocratique (RND) et ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia. M. Ouyahia, invité de l’émission «En toute franchise» de la chaîne francophone de la radio publique a, cependant, estimé que le bilan de la Charte pour la paix mise en oeuvre en février était «positif», affirmant que la lutte contre les groupes armés récalcitrants devait «se poursuivre».
Selon El Watan, la région où l’embuscade a eu lieu abriterait une centaine d’islamistes armés. Au moins 25 personnes, dont 21 membres des forces de sécurité, ont été tuées dans des violences en Algérie depuis début novembre, selon un décompte établi d’après des bilans établis par la presse.

Des islamistes relaxés puis arrêtés
Des ex-détenus algériens, qui avaient bénéficié des mesures de grâce en application de la charte de réconciliation nationale, ont été arrêtés à nouveau par les services de sécurité dans la wilaya d’Alger, rapporte dimanche le journal « Al Khabar ».
Condamnés respectivement à six ans et deux ans et demi de prison, dont ils ont purgé deux ans et demi, les frères A.C et B.C ont été appréhendés à nouveau le 1er novembre à leur domicile dans la municipalité de Ouled Koreiche, (Alger), révèle le journal citant des sources informées.
Plus tard dans la même journée, leur beau-frère, M.D (33 ans), a été lui aussi arrêté et conduit dans les locaux de la Sûreté urbaine.
Les familles des mis en cause n’ont pas eu d’explications sur les motifs de ces arrestations. Ils avaient été condamnés pour « appartenance à un groupe terroriste et apologie du terrorisme ». Il est à rappeler que quatre ex-détenus ayant été condamnés pour faits en rapport avec la décennie de violences en Algérie, et ayant bénéficié de mesures d’extinction de poursuites, ont été remis en prison quelques jours après leur libération, au printemps dernier, du fait qu’ils devaient répondre de leur implication présumée dans des actes de terrorisme commis ou projetés à l’étranger, sur requête émanant de pays tiers.
Le ministre algérien de la Justice avait invoqué «l’erreur» des services judiciaires en charge des dossiers de la réconciliation nationale pour revenir sur leur libération.

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