Le Conseil national de transition (CNT), l’organe politique de la rébellion libyenne, a démenti samedi avoir chargé l’écrivain français Bernard-Henri Lévy de transmettre un message au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu évoquant son intention d’établir des relations avec Israël. «Nous avons reçu M. Lévy en tant qu’envoyé spécial du président français, nous n’avons jamais parlé avec lui de notre intention d’établir des relations avec Israël», a déclaré à la presse le président du CNT, Moustapha Abdeljalil. «Nous sommes membres de la Ligue arabe, et nous soutenons les efforts des Palestiniens pour établir leur Etat indépendant», a-t-il poursuivi. Jeudi, M. Lévy avait affirmé à l’AFP qu’il avait transmis un message verbal du CNT à M. Netanyahu «dont le point essentiel est que le futur régime libyen sera un régime modéré et antiterroriste, qui aura le souci de la justice pour les Palestiniens et de la sécurité pour Israël». Il avait ajouté que, selon ce message, «le futur régime libyen entretiendra des relations normales avec les autres pays démocratiques, y compris avec Israël». L’écrivain revenait de Misrata, une localité rebelle à l’est de Tripoli. Après ces déclarations de M. Lévy, Abdul Hafiz Ghoga, vice-président du CNT, avait déjà nié jeudi que la rébellion ait chargé l’écrivain français d’un message pour M. Netanyahu. Fervent soutien de la rébellion opposée au régime du colonel Mouammar Kadhafi, M. Lévy s’est déjà rendu à de nombreuses reprises en Libye depuis le début du soulèvement le 15 février.Il a joué un rôle important auprès du président Nicolas Sarkozy dans ce dossier. La France a été le premier pays a reconnaître le CNT et a été à l’initiative de l’intervention militaire internationale en Libye.