Le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Seif Al-Islam, a évoqué jeudi un marché avec Israël pour la libération de prisonniers palestiniens en contrepartie de celle d’un Israélien élargi après cinq mois de détention en Libye. «Il est mieux de libérer des prisonniers parmi nos sœurs et frères palestiniens, plutôt que de garder un Israélien en prison», a dit Seif Al-Islam sans autre détails, précisant qu’une «annonce serait faite dans les prochains jours». Rafael Hadad, qui détient la nationalité israélienne et tunisienne, avait été arrêté en mars alors qu’il prenait des photos d’anciens biens juifs en Libye pour le compte d’une société d’histoire judaïque basée en Israël. Accusé d’espionnage par des médias libyens, il a été libéré et autorisé à quitter la Libye dimanche. Sa détention avait été tenue secrète. S’exprimant en marge d’une cérémonie de signature d’une série d’accords avec l’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA), Seif Al-Islam a affirmé que Rafael Hadad «n’était pas un espion. Les Israéliens n’envoient pas un espion israélien (…) avec un prénom juif sur son passeport». Il a fait état d’une «naïveté» de M. Hadad qui était, selon lui, en «mission culturelle». Mais le fils du numéro un libyen a dit avoir «tiré profit de cette affaire. Peut-être je suis opportuniste mais mon but est de faire du bien». Le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman a salué lundi l’attitude de la Libye dans les négociations ayant abouti à la libération de Hadad. «Ils (les Libyens) ont agi de manière très responsable. Je ne peux pas trop en parler mais leurs exigences étaient très raisonnables et logiques». Il a précisé que la libération de M. Hadad avait été le fruit de négociations compliquées et secrètes. Selon les médias israéliens, les négociations pour sa libération ont été menées sous la houlette de M. Lieberman par l’intermédiaire d’un homme d’affaires autrichien, Martin Schlaff, réputé être un ami de Seif Al-Islam. Israël et la Libye n’entretiennent pas de relations diplomatiques.