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L’Inde explique ses dernières décisions concernant le Cachemire

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Elles visent à permettre à New Delhi de mieux suivre les programmes de développement économique et améliorer la sécurité dans la région

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L’Inde abrite aujourd’hui la deuxième plus grande communauté musulmane dans le monde, représentant plus de 11% de la population islamique mondiale.

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Alors que le gouvernement indien a dû faire face à une contestation locale des dernières décisions concernant le Cachemire, des sources diplomatiques veulent mieux expliquer les récentes décisions. «Le Parlement indien a adopté le projet de loi sur la réorganisation du Jammu-et-Cachemire, qui crée deux territoires distincts de l’Union, administrés centralement, le Jammu-et-Cachemire et le Ladakh, de l’ancienne province fédérale.

Cela permettra à  New Delhi de mieux suivre les programmes de développement économique et améliorer la sécurité dans la région. En même temps, un décret présidentiel a modifié le décret précédent de 1954, en rendant toutes les dispositions de la Constitution de l’Inde applicables à la province», expliquent ces sources. Et de poursuivre : «L’Etat Fédéral du Jammu-et-Cachemire est connu pour sa beauté. Le poète indien Amir Khusrow Dehlavi (1253-1325) l’a décrit comme un «paradis sur terre». L’État était connu pour ses attraits touristiques, son artisanat et son horticulture (production de pommes -noix), qui contribuaient tous à une économie florissante.

Le Cachemire était également réputé pour sa société multi-religieuse et pacifique, où les musulmans, hindous, sikhs et bouddhistes coexistaient en paix depuis des siècles. Cependant, l’éruption du terrorisme transfrontalier au début des années 90, lorsque des terroristes formés à l’étranger sont entrés dans la région, a gravement perturbé le tourisme, les établissements d’enseignement, l’artisanat local et l’administration civile de l’État. La chute de la croissance économique a créé un taux de chômage élevé, en particulier chez les jeunes vulnérables à la radicalisation». Plus loin encore, les responsables indiens expliquent que «la réorganisation de l’administration mise en œuvre actuellement est, par conséquent, jugée nécessaire tant pour le développement économique que pour garantir  la justice sociale et la bonne gouvernance, indispensables pour  la paix et  la stabilité. Les anciennes  dispositions distinctes pour le Jammu-et-Cachemire, qui duraient pendant sept décennies, ont empêché la législation et la mise en œuvre progressives de plusieurs programmes nationaux dans la province, notamment le droit à l’éducation et le droit à l’information. Les réformes sociales, en particulier celles visant à améliorer la condition des femmes, telles que le droit d’hériter de la propriété ancestrale, seront désormais applicables à la région». Pour les mêmes responsables, «la suppression des dispositions juridiques et administratives distinctes qui ont perpétué la division sociale et ont créé un sentiment de séparatisme dans la région, créant à leur tour des conditions propices à l’extrémisme et au terrorisme transfrontalier, devrait maintenant changer considérablement au cours des prochaines années.

Aussi sur le plan constitutionnel, l’article 370 de la Constitution de l’Inde n’a été introduit qu’à titre de mesure provisoire et il n’a jamais été  destiné à être une disposition constitutionnelle permanente. Cette décision du gouvernement indien est mieux considérée comme une mesure juridique et administrative interne au sens des dispositions de la Constitution indienne, promulguée en vertu des pouvoirs du Parlement national élu. En outre, la réorganisation administrative ne redéfinit pas la ligne de contrôle entre l’Inde et le Pakistan définie en 1972 ni la question de la frontière avec la Chine. Contrairement aux déclarations faites, cela n’a donc aucune incidence sur la paix et la stabilité régionales.

L’Inde a toujours affirmé qu’elle était disposée à entamer des pourparlers avec le Pakistan si un climat sans terrorisme et violence était créé». Les mêmes sources rassurent et rejettent les craintes par rapport à ces mesures et leur éventuel impact sur les musulmans en Inde. «La population musulmane du Jammu-et-Cachemire représente moins de 5% de la population musulmane de l’Inde, qui compte plus de 200 millions d’habitants. En fait, les données indiquent que la communauté musulmane indienne est en plein essor, passant de 9% au moment de l’indépendance en 1947 à plus de 14% de la population indienne actuelle. L’Inde abrite aujourd’hui la deuxième plus grande communauté musulmane dans le monde, représentant plus de 11% de la population islamique mondiale.

L’Inde a des antécédents évidents de personnes de toutes les confessions vivant en harmonie. Le pays a élu trois présidents musulmans à la tête de son État, à savoir le Dr Zakir Hussain (1967-1969), Fakhruddin Ali Ahmed (1974-1977) et Dr A.P.J. Abdul Kalam (2002-2007). Les sportifs musulmans ont été nommés capitaines d’équipes de cricket et de hockey indiennes et continuent d’apporter des lauriers au pays. L’industrie cinématographique indienne est célèbre pour ses acteurs principaux Sharukh Khan, Salman Khan et Aamir Khan, qui sont admirés et même vénérés à travers l’Inde et dont les films continuent de fasciner le public du monde entier», concluent les mêmes sources.

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