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L’industrie algérienne en voie de disparition

L’industrie algérienne enregistre une régression constante et risque de disparaître dans la perspective de la mise en application de l’accord de libre échange avec l’Union européenne en 2017, a averti l’organisation patronale, Forum des chefs d’entreprises (FCE).  Réda Hamiani, président du Forum, dont les propos sont rapportés samedi par le journal « Le Quotidien d’Oran », a relevé que le secteur industriel ne représente plus que 4,5 % de la production algérienne en 2007 contre 20 % en 1977.  Il a mis en garde contre la disparition totale de l’industrie algérienne à l’horizon 2017, relevant que d’ici là «nous perdons chaque année 10 % de protection sur les produits fabriqués localement». L’industrie algérienne, qui peine à se relever du ratage d’une restructuration du secteur public qui a mal tourné à cause des réticences de milieux politiques et syndicaux hostiles à la libéralisation, est confrontée au défi de l’ouverture inéluctable qui s’annonce dans la perspective de l’adhésion à l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), relèvent les observateurs. Hamiani a souligné à cet égard que la crise du secteur industriel algérien se traduit par l’incapacité de l’Algérie à exporter plus de 500 millions de dollars par an hors hydrocarbures, mettant en doute le chiffre officiel de 1,4 milliard d’exportations hors hydrocarbures, en ce qu’il intègre des déchets ferreux et non ferreux ainsi que des produits para-pétroliers. Il a relevé que dans le même temps, la facture des importations ne cesse d’augmenter passant de 21 milliards de dollars en 2006 à plus de 27 milliards en 2007.
Pour le président du CFE, qui a dressé un bilan négatif de l’application de l’accord d’association Algérie-Union européenne, «l’Algérie applique un libéralisme sans aucune protection du produit local et sans aucune contrepartie à l’ouverture de son marché aux produits étrangers». «L’accord d’association ne s’est pas traduit par une plus grande attractivité de l’économie algérienne pour les investissements étrangers directs», a-t-il affirmé, attribuant cette situation «au manque de compétitivité de l’Algérie» et à l’absence de toute clause obligeant les sociétés ayant remporté des marchés de grands travaux à procéder à des transferts de technologie et de savoir-faire.

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