Pour expliquer la flambée de violence dans les banlieues en France, M. Erdogan a évoqué dans un entretien au journal Milliyet "le processus entamé en France dans les écoles".
Selon M. Erdogan les lois en vigueur en France qui interdisent le port du voile dans les établissements scolaires ont contribué au sentiment d’exclusion des immigrés et "attisé" les violences.
"Nous avons toujours défendu l’alliance des civilisations (afin de rapprocher l’islam et l’Occident) et voulu faire comprendre combien une adhésion de la Turquie à l’Union européenne était importante dans ce domaine mais certains n’ont pas voulu comprendre, surtout les Français", a-t-il ajouté.
Plusieurs députés du parti de M. Erdogan, le Parti de la justice et du développement (AKP), ont également fait le lien entre les violences et un manque de tolérance à l’égard des musulmans dans la société française.
"Il n’est pas possible d’approuver ces incidents, mais l’hostilité de la France à l’égard des étrangers et des musulmans a eu une influence sur leur éclatement", a déclaré le président de la commission parlementaire des droits de l’Homme Mehmet Elkatmis, cité par l’agence de presse Anatolie.
"Les officiels en France devraient reprendre leurs esprits", a ajouté M. Elkatmis. "Les politiques concernant les étrangers devraient être revues, la discrimination et le fanatisme devraient être empêchés".
Le vice-président du groupe parlementaire AKP Sadullah Ergin a pour sa part estimé que les propos sévères du ministre de l’Intérieur français Nicolas Sarkozy sur les jeunes émeutiers avaient alimenté la violence, née de problèmes politiques, sociaux et économiques.
"Il ne semble pas qu’il s’agisse d’un incident pouvant être résolu seulement avec des mesures de sécurité", a-t-il commenté, selon Anatolie.