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L’Irak en proie à la violence

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L’Amérique continue de compter ses morts en Irak. Chaque jour, les militaires de la coalition font l’objet d’attaque. Dimanche, alors qu’Akila Al-Hachimi, l’une des trois femmes membres du Conseil de gouvernement irakien, a subi une deuxième opération après la tentative d’assassinat dont elle a été victime samedi à Bagdad, deux militaires américains ont été tués et 13 autres blessés dans une attaque au mortier. L’attaque a visé une base américaine près de la prison d’Abou Ghraib, à l’ouest de la capitale. Aucun détenu n’a été blessé. Un peu plus tôt, un autre soldat américain avait été tué par l’explosion d’une mine que son véhicule a heurtée près de Ramadi, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Bagdad. La mort des trois militaires porte à 165 le nombre des soldats américains tués en Irak depuis le 1er mai, date à laquelle le président George W. Bush a annoncé la fin des principaux combats. Les affrontements avaient auparavant coûté la vie à 138 militaires américains. Il est à souligner que Mme Akila al-Hachimi est considérée comme une sérieuse candidate au poste de représentant de l’Irak aux Nations unies. Cette chiite s’apprêtait à partir pour New York afin de participer cette prochaine à la 58e session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU. Cet été, elle avait été à la tête de l’équipe irakienne présente à la réunion sur la reconstruction de l’Irak qui s’était tenue à New York. Réagissant à cet attentat. Ahmad Chalabi, le président en exercice du Conseil de gouvernement, a imputé cette tentative d’assassinat aux partisans du raïs déchu, Saddam Hussein. Il a précisé dans un communiqué que la délégation du Conseil de gouvernement assisterait à l’Assemblée générale de l’ONU, en dépit de cet attentat, condamné par la communauté internationale. Il faut dire que la situation en Irak devient de plus en plus difficile sur le terrain pour les forces de la coalition. Cette situation rappelle le Vietnam et la Somalie, où les forces de l’armée américaine ont été obligées de quitter le terrain. Et les souffrances des militaires américains et britanniques vont s’accentuer pendant la saison de l’hiver. Mais, les décideurs de la Maison Blanche n’accordent aucune importance à ces pertes humaines au sein de leur armée. Ce qui compte, ce sont les intérêts économiques et géostratégiques de l’Amérique dans la région. La majorité des soldats qui combattent en Irak ne sont pas des Américains. Ils sont recrutés des pays du tiers-monde, notamment de l’Amérique latine, et obtiennent la nationalité américaine après leur recrutement. Si les vrais Américains tombaient au cours des dernières semaines dans le champ de bataille, on aurait vu des manifestations de leurs familles aux Etats-Unis d’Amérique, protestant contre la politique du Président Bush, qui avait mené la guerre en Irak malgré l’opposition du Conseil de sécurité et la communauté internationale.

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