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L’Iran dans le collimateur

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Après l’Irak, c’est le tour de l’Iran. Les Américains sont désormais décidés à mettre main basse sur toute la région. Et comme pour l’Irak, la question des armes de destruction massive est également soulevée pour la République islamique. En effet, le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) a donné à l’Iran jusqu’au 31 octobre pour coopérer pleinement avec l’Onu concernant le suivi de son programme d’armement nucléaire. Si l’Iran n’obtempère pas à cette résolution, le Conseil de sécurité de l’Onu pourrait être saisi du dossier en vue de l’adoption d’éventuelles sanctions contre Téhéran. Il s’agit de la même tactique que celle qui a été entreprise à l’égard de Bagdad pour justifier la guerre. Les Américains appliquent ainsi la formule selon laquelle la fin justifie les moyens. Ils ont réussi à mettre à genou l’Irak et maintenant, ils cherchent à faire plier Téhéran. Les Américains et leurs alliés visent les ressources pétrolières de la région et la protection de l’Etat sioniste pour faire de lui le gendarme de toute la région. Ce qui explique cet état de choses est le comportement ,de deux poids deux mesures, adopté par les Américains et leurs alliés chaque fois que le cas du contrôle de l’armement nucléaire refait surface. Dernièrement, la Corée du Nord avait défié la superpuissance du monde, mais on n’a pas entendu parler ni de Conseil de sécurité ni d’ultimatum, ni encore de menace d’imposer des sanctions. Le scénario de l’Irak est en train de se répéter avec l’Iran. Et même si le pays coopère, dans la parfaite transparence avec les inspecteurs de l’AIEA, les Alliés trouveraient, comme ce fut le cas en Irak, une raison pour justifier l’intervention militaire. Téhéran a commencé à réexaminer sa coopération nucléaire avec la communauté internationale dont le récent ultimatum a soulevé un vif débat en Iran sur l’opportunité de donner de nouveaux gages de transparence ou, au contraire, de couper les ponts. « Nous examinons actuellement la nature de notre coopération avec l’AIEA », comme les Iraniens l’avaient annoncé vendredi quand l’Agence internationale de l’énergie atomique leur a donné jusqu’au 31 octobre pour donner des garanties plus fortes de la vocation exclusivement civile de leur programme nucléaire, a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères Hamid Reza Assefi. Et d’ajouter que pour l’heure, les Iraniens n’ont pas pris de décision concrète. « Les autorités compétentes sont en train d’en discuter et notre décision sera rendue publique dans le futur » a-t-il précisé. Le représentant de la République islamique auprès de l’AIEA, Ali Akbar Salehi a affirmé que l’Iran est actuellement «dans une période d’évaluation », mettant en garde, dans cette période délicate, contre «toute réaction dictée par la précipitation ou la nervosité ». Cependant, l’ultimatum de l’AIEA a lancé un débat public animé sur l’intérêt de l’Iran de renforcer ou même de poursuivre sa collaboration avec la communauté internationale. L’Iran a très mal pris de se voir imposer une date butoir pour satisfaire à une série d’exigences qui sont, pour une grande part, celles des Occidentaux et des Etats-Unis. Pour M. Assefi, l’agence, soumise au « lobbying en coulisse des pays occidentaux à commencer par les Etats-Unis (…) s’est écartée de son travail technique et s’est livrée à un travail politique ». L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ne s’en est pas tenue là. Sans spécifier de date butoir, la résolution entérinée vendredi par son Conseil des gouverneurs presse l’Iran de, « rapidement et sans condition, signer, ratifier et pleinement mettre en oeuvre le protocole additionnel » au Traité de non-prolifération (TNP), qui permettrait à l’agence de procéder sans préavis à des inspections des sites iraniens. Elle « l’appelle à suspendre toute nouvelle activité relative à l’enrichissement d’uranium » et à veiller à ce que les inspecteurs ne constatent plus de « manquements » dans les déclarations faites par l’Iran à l’AIEA sur ses activités.

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