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L’Iran rapproche Bush et Poutine

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Bush semble avoir obtenu un soutien conditionnel de Poutine pour un transfert progressif du pouvoir en Irak des mains des Américains à celles des Irakiens, face aux demandes pressantes d’un transfert rapide de souveraineté. « La Russie a intérêt à voir cela se produire le plus vite possible. En même temps, nous comprenons qu’il s’agit d’un processus très compliqué qui devrait être basé sur des fondations légales et administratives solides, et qui devrait avancer étape par étape », a estimé Poutine. Il a ajouté que « le degré, l’importance et le niveau » de la participation de Moscou à la reconstruction de l’Irak devraient être arrêtés « après que nous aurons pris connaissance des paramètres » du nouveau texte aux Nations unies que souhaite Washington pour l’envoi d’une force multinationale en Irak. Bush n’a ainsi obtenu de Poutine aucun engagement immédiat concernant l’envoi de troupes en Irak. Les deux dirigeants ont déclaré qu’ils avaient mis de côté tous les différends qu’ils avaient au sujet de l’Irak. Moscou était l’un des opposants les plus virulents à la guerre en Irak. De même pour l’Iran, l’accord est quasi-parfait. Ils ont demandé d’une même voix à l’Iran, accusé par Bush de faire partie d’un « axe du mal » au même titre que l’Irak et la Corée du Nord, d’abandonner toute tentative de se doter de l’arme nucléaire. « Nous partageons un but qui est de s’assurer que l’Iran n’a pas d’armes nucléaires », a déclaré Bush, qui a estimé que Poutine était « un type agréable pour passer un bon moment ». Téhéran a jusqu’au 31 octobre pour prouver qu’il n’a pas lancé clandestinement un programme d’armement nucléaire. « Nous sommes convaincus que nous devrions à présent envoyer un signal clair mais respectueux à l’Iran concernant la nécessité de poursuivre et d’étendre sa coopération avec l’AIEA », a souligné Poutine. Mais le président russe n’a pas cédé du terrain concernant sa collaboration au programme nucléaire iranien. La Russie a signé avec Téhéran un contrat de 800 millions de dollars visant à construire une centrale nucléaire destinée en principe à un usage civil. « Je voudrais redire que nous nous sommes bien conformés aux dispositions du Traité de non-prolifération (TNP) nucléaire, car ceci, bien sûr, est dans notre intérêt national », a affirmé Poutine. Concernant la crise nord-coréenne, le président russe a jugé qu’un accord négocié pour y mettre fin devait s’accompagner de garanties américaines concernant la sécurité de Pyongyang.

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