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L’ONU toujours désunie sur l’Irak

«Nous pensons que nous faisons des progrès. Nous avons réduit le nombre de points de désaccords à quelques problèmes clés. Tout le monde veut une résolution forte», a déclaré le porte-parole du département d’Etat Richard Boucher.
C’est un autre son de cloche que fait tinter le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin qui a affirmé que «le problème, au sein de la communauté internationale, n’est pas d’agir ou ne pas agir. Il est de savoir quelle efficacité aura l’action que nous allons décider».
«C’est pour cela que nous pensons que la résolution sur l’Irak doit être adoptée par tout le conseil de sécurité par une décision unanime», a-t-il ajouté.
De son côté, le chef des inspecteurs en désarmement de l’ONU Hans Blix a précisé que «si l’Irak est conscient qu’un défaut de coopération entraînera des réactions du Conseil, cela nous aidera». En Irak même, le vice-président Taha Yassine Ramadan a lancé un appel aux médias internationaux pour venir nombreux à Baghdad pour surveiller le déroulement du travail des inspecteurs une fois de retour en Irak. Il a affirmé que «toute agression américaine contre l’Irak ne sera pas une promenade de santé pour ceux qui y participent».
Pour les Irakiens, le président George W. Bush et son «administration du mal ont été isolés et assument seuls la responsabilité de toute aventure en Irak, où le peuple est prêt à faire face à toute agression américaine pour défendre son indépendance et sa souveraineté».
La Maison-Blanche montre des signes d’impatience. «Il est temps que les gens lèvent la main et votent», a déclaré le porte-parole présidentiel Ari Fleischer. «Si l’ONU n’a pas la volonté ou le courage de désarmer le président Saddam Hussein, et si le président irakien ne désarme pas, les Etats-Unis conduiront une coalition pour désarmer Saddam Hussein», a renchéri le président Bush. M. Dominique de Villepin a critiqué la pression ainsi exercée sur le Conseil de sécurité. «Il ne peut y avoir à la fois une action collective et une action unilatérale. Il faut choisir». La France et la Russie ont fortement critiqué le projet américain de résolution sur l’Irak, estimant qu’il donnerait à Washington le feu vert pour déclencher des frappes militaires contre le régime de Baghdad. Paris et Moscou se sont déclarés favorables à une démarche en deux temps prévoyant un retour devant l’ONU en cas de non-respect par l’Irak d’une première résolution sur le retour des inspecteurs en désarmement. Sur le terrain militaire, Saddam Hussein aurait tenté de construire des armes contenant le bacille de la maladie du charbon, celui du botulisme et d’autres toxines mortelles, mais il ne dispose que d’un arsenal limité pour les larguer, a déclaré une source informée. «Les Irakiens ont investi beaucoup d’efforts au cours de la dernière décennie», a-t-il expliqué. «Ils ont tenté d’utiliser sous forme d’arme le bacille de la maladie du charbon et le botulinum, la bactérie provoquant le botulisme. Nous savons aussi qu’ils travaillent sur une variété d’agents biologiques autant que chimiques».
La même source a précisé que l’Irak disposerait de davantage de «systèmes d’armement» que lors de la première guerre du Golfe mais de «moins de moyens de les lancer». Elle a estimé que le régime de Saddam Hussein disposerait aujourd’hui d’entre dix et vingt missiles capables de porter de tels agents.

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