L’Union européenne a adressé des félicitations à Dmitri Medvedev à l’occasion de son élection à la présidence de la Fédération de Russie, relevant le caractère pacifique du scrutin de dimanche tout en notant qu’il n’était pas totalement ouvert.
Pour la présidence slovène des Vingt-Sept, ce scrutin s’est déroulé sans incident majeur mais Ljubljana a déploré le fait que le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH) n’ait pas été en mesure d’envoyer des observateurs sur place en raison, selon cet organisme dépendant de l’OSCE, des «restrictions inacceptables» mises par Moscou. «L’UE déplore aussi que le processus électoral n’ait pas permis la tenue d’une élection dotée d’une véritable compétition». «L’absence d’accès égal aux médias pour les candidats de l’opposition est une source de préoccupation particulière», lit-on dans le communiqué de l’UE. Les Vingt-Sept formulent toutefois l’espoir que la désignation de ce juriste péterbourgeois de 42 ans favorisera une réduction des tensions et renforcera la coopération malgré un scrutin qui, insiste l’UE, n’a pas entièrement satisfait aux normes démocratiques.
Deux dossiers notamment opposent les Européens à la Russie: l’indépendance unilatérale du Kosovo, à laquelle Moscou est farouchement hostile, et le projet américain de déploiement du bouclier antimissile dans deux pays de l’ex-pacte de Varsovie. La Russie est toutefois le premier fournisseur européen d’énergie et, en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, Moscou est un partenaire crucial dans des dossiers épineux comme le nucléaire iranien.