L’Italie va reprendre sa coopération avec la Mauritanie dans des domaines liés à la sécurité pour lutter contre le terrorisme, a assuré le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini, après l’enlèvement de deux Italiens revendiqué par Al Qaïda dans le sud-est du pays. «Nous allons reprendre la coopération dans les domaines de la formation de l’armée, de la police, de la police des frontières et des douanes pour la lutte contre le terrorisme», a indiqué lundi soir, à la presse M. Frattini après une audience avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Le ministre italien des Affaires étrangères a remercié le chef de l’Etat mauritanien pour les efforts visant à libérer les deux italiens kidnappés le 18 novembre, par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et qui seraient détenus dans le nord du Mali. Sergio Cicala, retraité de 65 ans, et son épouse Philomène Kabouré, Italienne d’origine burkinabè âgée de 39 ans, se rendaient au Burkina Faso à bord d’un minibus immatriculé en Italie lorsqu’ils ont été enlevés sur une route du sud-est de la Mauritanie, selon une source de sécurité mauritanienne. Le gouvernement italien a par ailleurs accordé à la Mauritanie un don de près de quatre millions d’euros pour renforcer la sécurité alimentaire de ses populations. L’accord a été signé par Franco Frattini et son homologue mauritanienne, Naha Mint Hamdi Ould Mouknass.
Le chef de la diplomatie italienne devait quitter Nouakchott mardi. Il a entamé par la Mauritanie une tournée africaine devant le mener ensuite au Mali, en Ethiopie, au Kenya, en Ouganda, en Egypte et en Tunisie.