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Milosevic a délibérément pris un médicament contre-indiqué

"Il a pris (un médicament contenant) de la rifampicine, un médicament qui annule l’effet" des traitements contre l’hypertension, a expliqué M. Uges qui a effectué une analyse du sang de l’ancien président yougoslave il y a deux semaines.

"Il a pris ce médicament lui-même et il le voulait pour obtenir un aller simple vers Moscou", a-t-il ajouté, sans pouvoir apporter la preuve que Milosevic avait ingurgité volontairement cette substance.

Slobodan Milosevic avait demandé en décembre au Tribunal pénal international (TPI) pour l’ex-Yougoslavie d’être transféré à Moscou pour y être soigné, mais cette requête avait été rejetée, les juges estimant qu’il bénéficiait d’un suivi médical suffisant à La Haye et qu’il risquait de ne pas se représenter à son procès s’il partait en Russie.

Slobodan Milosevic a été trouvé mort samedi dans sa cellule de la prison du TPI à La Haye, victime d’un infarctus du myocarde, selon les premières conclusions du rapport d’autopsie.

Dimanche, un de ses conseillers juridiques, Me Zdenko Tomanovic, avait lu une lettre dans laquelle l’ancien chef d’Etat affirmait craindre d’être empoisonné.

M. Milosevic écrivait à l’ambassade de Russie à La Haye que des analyses réalisées le 12 janvier et qui lui avaient été communiquées quelques jours auparavant par le greffe du TPI faisaient état de la présence à haute dose dans son sang d’un médicament utilisé dans le traitement de la lèpre ou de la tuberculose.

M. Uges a expliqué que la rifampicine, utilisée selon lui délibérément par M. Milosevic, était une substance employée dans la lutte contre la tuberculose.

Toxicologue à l’université de Groningen, M. Uges a effectué une contre-analyse du sang de l’ancien président, à la demande des médecins néerlandais qui le traitaient, afin de déterminer pourquoi sa pression artérielle restait aussi forte malgré les traitements prescrits.

A plusieurs reprises lors du procès, l’accusation avait cité des rapports médicaux indiquant que l’ancien président ne suivait pas le traitement qui lui était prescrit pour lutter contre ses problèmes cardio-vasculaires et des traces de médicaments non prescrits avaient déjà été retrouvées dans son sang.

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