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New Delhi et Islamabad s’affrontent à Katmandou

La crise indo-pakistanaise s’est déplacée vers Katmandou, au Népal, où un important sommet des dirigeants d’Asie du Sud doit s’ouvrir vendredi, en présence du Premier ministre indien Atal Behari Vajpayee et du président pakistanais Pervez Musharraf.
Aucune rencontre bilatérale n’est officiellement prévue pour les deux dirigeants, qui s’étaient réunis pour la dernière fois en juillet dernier, à Agra (Inde). Mais leur sommet bilatéral avait achoppé le dernier jour sur une formulation autour de la question du Cachemire. La tenue du sommet de Katmandou était apparue incertaine jusqu’à la dernière minute, New Delhi ayant imposé des sanctions diplomatiques, ferroviaires, routières et aériennes contre Islamabad à compter du 1er janvier, ce qui oblige le président Musharraf à se rendre au Népal via le Tibet, avec des pilotes d’avion fournis par la Chine, alliée du Pakistan.
Les deux puissances nucléaires rivales utilisent le terrain diplomatique pour s’affronter, et soufflent le chaud et le froid quant à une éventuelle décrispation souhaitée notamment par les Etats-Unis. Les deux armées restant mobilisées et en état d’alerte maximum. Les représentants des deux pays auront pourtant de très nombreuses occasions de se parler jusqu’à dimanche, en marge de la conférence de la SAARC.
Les chefs de la diplomatie indienne, Jaswant Singh, et pakistanaise Abdul Sattar, devaient d’ailleurs se retrouver, en présence de leurs collègues de la région, à partir de mercredi après-midi à Katmandou où des mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises. Créée en 1985, la SAARC regroupe l’Inde, le Pakistan, le Sri Lanka, le Népal, le Bangladesh, le Bhoutan et les Maldives. Ce regroupement régional représente un cinquième de la population mondiale. L’association a souffert depuis le dernier sommet en juillet 1998 des tensions permanentes entre l’Inde et le Pakistan.
L’Asie du Sud, qui borde l’Afghanistan, demeure l’une des régions les plus agitées du monde, avec la guerre civile au Sri Lanka, la rébellion maoïste au Népal et la poudrière du Cachemire indo-pakistanais, qui a été qualifié d’endroit le plus dangereux du monde par l’ex-président américain Bill Clinton.
Outre la coopération économique régionale et la diminution de la pauvreté, l’environnement et la lutte contre le trafic de drogue, les sept pays d’Asie du Sud discuteront de terrorisme et des différents sens donnés à ce mot, lors de la conférence de Katmandou.

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