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Nucléaire : l’Iran devient plus flexible

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Les présages étaient donc bons. L’Iran change de stratégie et évite la confrontation. Téhéran a décidé donc de dévisser un peu les bouchons en dégageant ainsi une lueur d’espoir pour une sortie de crise sans embrouilles. Va-t-on enfin s’aimer ? Trop tôt pour le dire. Mais pour Washington, c’est déjà un bon signe que l’Iran s’engage à "étudier soigneusement" l’offre européenne, comme l’a déclaré le Haut représentant de l’Union européenne pour la politique extérieure, Javier Solana, qui a été chargé de transmettre cette offre aux Iraniens.
L’offre est présentée par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l’Allemagne. Elle contient des mesures incitatives, notamment en matière de commerce, pour que Téhéran suspende son enrichissement d’uranium, mais aussi une menace d’action devant le Conseil de sécurité s’il s’y refuse.
Mais le "Washington Post", paru mercredi, « les grandes puissances ont proposé à l’Iran, dans un revirement majeur de leur position, la possibilité de poursuivre l’enrichissement de l’uranium sur son territoire sous certaines conditions strictes ».
Cette proposition vise à éliminer les risques que l’Iran se dote de la bombe nucléaire, croit savoir le quotidien citant des sources européennes et américaines.
En contrepartie, l’Iran devra pleinement satisfaire les exigences de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et du Conseil de sécurité de l’ONU, selon ces sources.
L’AIEA doit ainsi pouvoir déterminer "en toute confiance" que le programme nucléaire iranien est pacifique et le Conseil de sécurité doit lui aussi être rassuré sur cette question, poursuit le journal.
Ali Larijani, principal négociateur iranien pour les questions nucléaires, auquel le chef de la diplomatie européenne Javier Solana est venu présenter mardi les mesures incitatives et dissuasives des "Six", y a trouvé des éléments positifs tout en déplorant certaines "ambiguïtés".
La réaction iranienne a été, toutefois, bien accueillie par les Occidentaux, le président américain George W. Bush se félicitant de ce signe "positif".  «Cela me paraît être une étape positive », a déclaré le président des Etats-Unis, s’adressant à la presse après la visite d’un poste frontière du Texas. « J’apprécie le fait que Javier Solana ait remis aux Iraniens le message selon lequel l’Amérique, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne veulent régler ce problème », a poursuivi Bush, souhaitant à nouveau une issue diplomatique à la crise. Téhéran a toujours défendu son droit à poursuivre ses activités d’enrichissement dans un cadre de recherche, ce que rejettent les Occidentaux.
La question d’éventuelles sanctions reste en suspens jusqu’à ce que les Iraniens se prononcent, mais la Russie a d’ores et déjà signalé qu’elle ne les soutiendrait que si Téhéran ne respectait pas le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

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