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Nucléaire : l’Iran persiste et signe

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L’Iran s’attache à son droit inaliénable de produire du combustible nucléaire. En plus de réaffirmer ce droit, il vient de mettre également en garde l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) contre les conséquences d’une éventuelle saisine du Conseil de sécurité des Nations Unies à propos de son programme nucléaire.
En fait, cette déclaration a suscité plusieurs réactions. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, a précisé que la crise entre l’Iran et la communauté internationale au sujet du nucléaire « ne sera pas réglée par des moyens militaires ».
Pour sa part, le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, a affirmé que la saisine du Conseil de sécurité des Nations Unies demeure par conséquent « à l’ordre du jour ». Et d’ajouter : « je suis très préoccupé par le fait qu’il ait réaffirmé sa volonté de développer la technologie du cycle sans tenir compte des inquiétudes de la communauté internationale ».
Le président russe Vladimir Poutine, quant à lui, a estimé que l’Iran coopérait « suffisamment » avec les organisations internationales sur son programme nucléaire et que d’éventuelles sanctions de l’Onu causeraient de nouveaux «problèmes».
D’une manière précise, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hamid Reza Asefi, avait noté que: « le conseil que nous faisons à l’agence, c’est de réexaminer demain (lundi) le dossier iranien de façon logique et réaliste afin d’éviter de compliquer davantage la situation. Nous n’avons pas commencé le processus d’enrichissement (de l’uranium) mais tout dépend du résultat de la réunion de demain ». Il faut rappeler qu’en août dernier, l’Iran a dévoilé son site de conversion de l’uranium à Ispahan, tandis  que celui de Natanz, spécialisé dans l’enrichissement, n’est toujours pas rouvert. « Pas d’alternative », c’est en ces termes que le président iranien, Mahmoud Ahmedinejad a réaffirmé le droit inaliénable de l’Iran de produire du combustible nucléaire. C’est ainsi que l’Iran a souhaité que l’AIEA n’agisse pas de manière irréfléchie et extrême.
 « Nous attendons de l’AIEA qu’elle n’agisse pas de manière irréfléchie, unilatérale et extrême », a précisé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Hamid Reza Assefi. Et de souligner que si l’agence onusienne traite « cette affaire de manière politique et non pas technique, le climat va se radicaliser ».
Tout en soulignant le risque d’une « radicalisation » si l’agence de sûreté nucléaire de l’Onu décide de traîner l’Iran devant le Conseil de sécurité. Il a également haussé le ton en affirmant que son pays est « sourd au langage de la menace qui, par le passé, a produit le résultat contraire à celui escompté ». Des informations relayées par plusieurs agences relatent que les Américains ainsi que les Européens pourraient présenter un projet de résolution à l’AIEA, et ce tout en repoussant le vote pendant deux ou trois semaines. Par ailleurs, le Conseil des gouverneurs de l’agence devrait se réunir aujourd’hui à Vienne pour débattre de ces derniers développements.

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