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Olivier Besancenot, le militant révolutionnaire

Peu de Français  peuvent prétendre ne pas connaitre Olivier Besancenot, le jeune porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire. A 33 ans, le plus célèbre facteur de l’Hexagone bénéficie déjà d’un indice de visibilité et de popularité que lui envierait le plus installé des notables politiques.
Olivier Besancenot doit cette soudaine renommée à plusieurs facteurs. D’abord, il ne se passe pas une émission politique importante sans que le jeune imberbe ne montre sa bouille enchantée. Ensuite, il ne se passe pas une délocalisation ou une grève dans une usine dans le terroir le plus reculé sans que sa silhouette d’éternel adolescent ne harangue les foules mécontentes. Et enfin, de tous les hommes et femmes politiques en activité, Olivier Besancenot a développé le discours politique le plus direct, sans forfaiture et le diagnostic le plus tranchant.
Si certains mettent volontiers cette radicalité rêveuse sur le compte et du jeune âge d’Olivier Besancenot et de l’irréelle démagogie de la LCR , ils sont nombreux ceux qui veulent le voir jouer un rôle dans la vie politique française  comme le montre le dernier baromètre BVA pour l’Express qui le place juste derrière François Bayrou et bien devant le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo.
Olivier Besancenot que le Magazine d’Arnaud Lagardère «Paris Match» qualifiait récemment de «Che sans poils» en référence sans aucun doute à son dernier livre «Che Guevara, une braise qui brûle encore» paru en 2007 aux éditions Mille et une nuits, a vu son étoile monter au firmament avec le retrait de la vie politique d’une autre diva de la contestation sociale, Arlette Laguiller, emblème historique de «Lutte Ouvrière».
Parrainé par Alain Krivine, fondateur et dirigeant historique de la LCR, Olivier Besancenot avait, avec ses 4,08%, réalisé un joli score lors de la récente présidentielle. On lui prête l’intention de lancer un nouveau parti politique chargé de fédérer toute la mosaïque de l’extrême gauche «le Nouveau parti anticapitaliste» (NPA).
Dans son diagnostic de la crise sociale qui menace l’ère Sarkozy, Olivier Besancenot est toujours dans la logique du grand soir : «Il y a la possibilité d’avoir un joli mois de mai 2008, qui sera peut être le meilleur moyen de célébrer les 40 ans de mai 68 (…) Le gouvernement Sarkozy peut se trouver pris en tenaille entre d›un côté la contestation de la rue et de l’autre les difficultés économiques et sociales. ça peut être la clé pour des mobilisations sociales victorieuses».
Olivier Besancenot avait un moment donné profité de la perte de voix du Parti socialiste et la perte de vitesse du Parti communiste pour camper le personnage qui s’oppose avec le plus d’acharnement à la politique de réformes de Nicolas Sarkozy. Il l’exécute sans appel : «C’est une machine à remonter le temps sur la plupart des acquis sociaux qui ont été arrachés par nos anciens (…) de la Libération sur la protection sociale, les congés payés depuis 1936, le Code du travail tel qu›il a été rédigé il y a un peu plus de 130 ans (…) toutes ces réformes ont un sens (…),qui est de prendre dans la poche de la majorité pour donner à une minorité d’individus, c’est-à-dire à 6 ou 7% de la population qui détient la majorité de la richesse de ce pays». Olivier Besancenot est actuellement  dans l’œil d’un joli cyclone. Sa prochaine participation à l’émission de Michel Drucker «Vivement Dimanche», les détracteurs d’Olivier Besancenot l’accuse de renier ses critiques contre «la peopolisation» de la vie politique an allant se vautrer sur le canapé moelleux de Michel Drucker.  Son mentor Allain Krivine est catégorique : «Olivier chez Drucker ? Ça va être très politique. Il dira ce qu’il veut dire et va imposer ses thèmes : l’immigration, le syndicalisme… Ce ne sera pas comme Rocard à qui Ardisson avait demandé si «sucer c’est tromper». On ne verra ni sa copine, ni son gamin».
Histoire de monter la mayonnaise, voici en tout cas comment Michel Drucker parle d’Olivier Besancenot : «Les gens vont découvrir une personnalité beaucoup plus rassembleuse qu’on ne l’imagine. A 33 ans, c’est un surdoué de cette nouvelle génération politique, d’une dextérité et d’une précocité intellectuelle étonnante».

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