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ONU : fin de mandat difficile pour Annan

Une fin de mandat difficile pour Kofi Annan. Plusieurs dossiers brûlants sont à l’ordre du jour de la 61ème assemblée générale de l’ONU qui se déroule aujourd’hui à New York, la dernière pour l’ancien diplomate ghanéen.
Parmi les priorités de l’actuelle session, la question même de sa succession : qui sera le prochain patron des Nations unies ? Si le principe de la rotation géostrophique des postes donne l’Asie largement favorite, encore faut-il savoir qui des quatre candidats asiatiques remportera la timbale : le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Ban Ki-Moon, le secrétaire adjoint indien chargé de la communication et de l’information publique Shashi Tharoor, le vice-Premier ministre thaïlandais Surakiart Sathirathai, et l’ancien secrétaire général adjoint sri-lankais chargé de la communication Jayantha Dhanapala.
Pour départager les quatre candidats, le rôle des membres permanents du Conseil de sécurité s’avère influent.
Selon la charte des Nations unies, le secrétaire général est d’abord recommandé par le Conseil de sécurité, puis il est élu par l’assemblée générale. Pour sortir du vote, le candidat devra obtenir les cinq voix des membres permanents du Conseil de sécurité, quatre des membres non permanents, mais surtout aucun véto.
Dans cette partie, la Corée du Sud, un allié traditionnel des Etats-Unis, a déjà les faveurs des pronostics. Outre cet impératif, l’actuelle session de l’assemblée générale de l’ONU devra faire face à plusieurs crises qui agitent le monde. Le dossier du nucléaire iranien figure en tête de liste, sachant que Téhéran n’a pas respecté l’ultimatum du 31 août dernier qui lui a été donné pour suspendre l’enrichissement d’uranium.
La mission du président iranien à New York ne sera pas de tout repos; le président américain George W. Bush avait déjà annoncé la couleur en écartant toute rencontre possible avec Mahmoud Ahmadinejad. Du côté des capitales européennes, on retrouve la même intransigeance.
L’Europe des 25 est intraitable sur la suspension d’enrichissement d’uranium, condition préalable à toute négociation avec le pouvoir iranien en place. En dehors du dossier iranien, la 61ème session de l’assemblée générale de l’ONU devra se pencher sur l’insolvable question du conflit israélo-palestinien.
La Ligue arabe est montée au créneau en été dernier, pour demander la relance du processus de paix. Le président de l’Autorité palestinienne, qui se trouve également à New York, est confronté à une crise politique sans précédent. Mahmoud Abbas a annoncé dimanche le gel des négociations avec Hamas pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Cette décision s’explique par l’attitude du mouvement islamiste qui rejette toute reconnaissance de l’Etat d’Israël, condition posée par les Etats-Unis et l’Europe pour relancer les aides financières octroyées à l’Autorité palestinienne. Autre dossier délicat sur la table de l’assemblée générale de l’ONU, la stabilisation du Liban. Sorti meurtri du conflit armé entre Israël et le Hezbollah, le Liban est confronté à la question délicate de la reconstruction.
La crise du Darfour ne sera pas en reste, Khartoum refuse toujours l’envoi de troupes de l’ONU dans cette province sous haute tension. Une tension qui, au-delà du Soudan, du Liban, ou de la Palestine, gagne de plus en plus de terrain.

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