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P-O : Gaza sous haute tension

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Le "Conseil des implantations" de Cisjordanie et de Gaza, principale organisation de colons, avait appelé lundi à une marche massive vers le bloc des colonies du Goush Katif, dans le sud de la bande de Gaza, en dépit de l’interdiction des autorités israéliennes. Les dix mille policiers et militaires qui devaient être déployés dans le sud d’Israël pour faire face l’après-midi à toutes sortes de manifestations semblaient ne pas avoir désencourager le lobby des colons.
Pourtant, les consignes reçues par les forces de l’ordre ont été strictes: empêcher les manifestants de s’approcher de la frontière avec la bande de Gaza en les cantonnant à plusieurs kilomètres de distance.
L’extrême droite s’est mobilisée pour cette manifestation. Les manifestants brandissaient le slogan "Soutien à nos frères héroïques" en référence aux 8.000 colons de la bande de Gaza. Les organisateurs tablaient sur 100.000 participants. Ils espèrent qu’une telle démonstration de force obligera le gouvernement à renoncer au retrait, après avoir perdu toutes les batailles au Parlement sur ce dossier. La marche prévue pour durer trois jours est censée partir de Netivot à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de la bande de Gaza pour atteindre Kissoufim, à l’entrée de la bande de Gaza. La police a bloqué l’accès à Kissoufim afin que des protestataires ne puissent rejoindre les colonies, bouclées par ordre de l’armée, en vue de leur évacuation dans moins d’un mois. Rappelons que le Premier ministre, Ariel Sharon, avait demandé aux forces de sécurité d’agir avec la plus grande fermeté contre les ultra-nationalistes qui essayeraient de forcer les barrages. Le retrait programmé pour mi-août devra permettre l’évacuation de 25 colonies, dont 21 dans la bande de Gaza et 4 dans le nord de la Cisjordanie.
Dans le même temps, Israël a maintenu la menace d’une offensive terrestre pour faire cesser les tirs de roquettes palestiniennes à partir de la bande de Gaza. D’importantes forces blindées n’attendaient que le feu vert des autorités pour passer à l’attaque. Toutefois, un haut responsable semblait écarter une opération d’envergure imminente à moins que des tirs palestiniens ne fassent de nouvelles victimes. «Comme le Premier ministre l’a déclaré plus d’une fois, nous n’accepterons pas un retrait sous le feu, mais nous ne souhaitons pas une escalade et nous tenons compte de l’avis de nos amis», a déclaré à l’AFP ce proche de M. Sharon, qui a requis l’anonymat. Le Hamas, principal mouvement islamiste palestinien, a, pour sa part, affirmé qu’il continuait à être lié à la trêve des attaques anti-israéliennes conclue en mars au Caire, tout en revendiquant son droit à la "vengeance". «Nous confirmons que nous continuons à être liés aux arrangements sur une accalmie conditionnelle conclus au Caire, mais nous revendiquons le droit de nous venger en cas d’attaques ennemies (d’Israël)", a affirmé Saïd Syam, un dirigeant du Hamas. Quant au président palestinien, Mahmoud Abbas, il s’est de nouveau engagé à faire tout son possible pour faire cesser les tirs du Hamas. Depuis un attentat suicide mardi à Netanya revendiqué par le Djihad islamique, qui a tué cinq Israéliens, l’armée israélienne a entrepris une série de raids. Les Israéliens ont aussi relancé leur politique d’assassinats ciblés, entraînant des représailles du Hamas et une reprise du cycle de violences.

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