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Palestine, réconciliation en vue

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Ils sont plus de deux-cents personnes à se démêler, tant bien que mal, afin de mettre toute forme de pression, aussi bien sur le dirigeant palestinien Yasser Arafat que sur son Premier ministre Mahmoud Abbas, dans l’optique de les amener à mettre fin à leur lutte pour le pouvoir. Une réconciliation qui doit intervenir avant la tenue d’une réunion jugée cruciale du Parlement palestinien, prévue à la fin de la semaine. Personnalités politiques, universitaires et autres responsables, les deux-cents personnes ont signé une pétition publiée par les quotidiens palestiniens, appelant les deux responsables à s’unir et à concentrer leurs efforts dans la lutte contre Israël. « Nous vous appelons à mettre fin à toutes les formes de divergences internes et à oeuvrer à la résolution de la crise actuelle au sein des institutions palestiniennes », souligne la pétition. « Il est vital pour la direction palestinienne de repousser toute tentative de l’ennemi de notre peuple, spécialement le gouvernement d’occupation israélien, de saboter notre unité nationale », ajoutent les signataires, qui estiment que Yasser Arafat et Mahmoud Abbas devraient recourir au dialogue pour surmonter leurs divergences. À noter que le ministre pour les Affaires gouvernementales Yasser Abed Rabbo et les députés Hanane Achraoui et Hatim Abdoul Qadar font partie des pétitionnaires. La crise entre les deux hommes qui ont co-fondé dans les années 1960 le Fatah, le principal mouvement palestinien, ne date pas d’hier. Elle remonte au début de l’année lorsque Arafat, à la suite de fortes pressions internationales, s’est résigné, contraint et forcé, à créer un poste de Premier ministre. Subséquemment, le contrôle des différents services de sécurité palestiniens est la principale source du conflit qui oppose Yasser Arafat et Mahmoud Abbas. Toutes tentatives de trouver un compromis se sont jusqu’à présent avérées stériles. Tenu de se présenter jeudi devant le Conseil législatif palestinien (Parlement), Mahmoud Abbas devra saisir cette occasion afin de défendre son bilan, depuis sa nomination en avril, et pourrait demander un vote de confiance. Au cas où il ne l’obtenait pas, ce vote entraînerait la chute de son gouvernement. Une option que les Etats-Unis, qui, avec Israël, ont oeuvré pour mettre sur la touche Yasser Arafat, considéré comme un « obstacle » pour la paix, ont averti qu’ils ne toléreraient pas. Dans ce contexte, le ministre israélien de la Défense a déclaré que son pays pourrait avoir à décider du sort de Yasser Arafat avant la fin de l’année, ajoutant que l’expulsion du président de l’Autorité palestinienne était l’option principale pour l’État hébreu. « À cause de cette situation et à cause du fait qu’Arafat n’a jamais voulu aboutir à un accord avec nous, je crois qu’il doit disparaître de l’histoire et ne pas être inclus dans les rangs de la direction palestinienne », a déclaré le ministre de la Défense Shaul Mofaz à la radio de l’armée israélienne. Israël considère Arafat comme un obstacle à la paix et l’accuse d’être impliqué dans les attentats. Des attentats qui, faut-il le rappeler, sont attisés par les agissements d’Israël et sa politique de répression du peuple palestinien et d’assassinats des activistes palestiniens. À cause de ces actes qui ne peuvent être assimilés qu’à un terrorisme d’État, la trêve annoncée par les mouvements palestiniens a fini par être enterrée. Une réalité dont l’État hébreu fait fi, préférant persévérer dans des thèses auxquelles il est désormais seul au monde à y croire. Ainsi, Israël affirmait mardi vouloir mener une guerre totale aux activistes du Hamas, cibles de six raids israéliens en treize jours, tout en agitant la menace d’une expulsion « à court terme » du dirigeant Yasser Arafat. Autant d’ingrédients qui ne feront qu’attiser davantage la tension et retarder la mise sur les rails de la fameuse « feuille de route ». Une chose est cependant claire, le gouvernement israélien pourrait être en quête de tout, sauf d’une paix juste et durable.

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