Une vague d’incendies de forêts déferlait mercredi sur le nord de l’Espagne, le sud du Portugal, imputée à un nouvel été de sécheresse exceptionnelle mais aussi à l’action d’incendiaires aux motivations variées.
Quelque 110 feux, dont 67 progressaient hors de tout contrôle, étaient recensés en Galice (nord-ouest de l’Espagne), en proie depuis vendredi à des incendies volontaires qui ont fait trois morts.
Un dispositif aérien et terrestre d’une ampleur "sans précédent", selon le ministère de l’Environnement, a été mobilisé dans cette région, victime chaque été d’incendies de forêts massifs.
Plus de 1.200 militaires ont été déployés, notamment pour coordonner les évacuations et dissuader l’action des incendiaires.
Une trentaine d’avions et plusieurs milliers d’agents anti-incendie représentant le tiers des ressources contre le feu du gouvernement espagnol sont à l’œuvre mais «la situation a empiré malgré l’augmentation des moyens" selon la ministre espagnole de l’Environnement, Cristina Narbona, qui a parlé de "terrorisme forestier».
D’où un appel à l’aide internationale auquel ont répondu dans un premier temps l’Italie, avec deux hydravions attendus mercredi sur place, ainsi que le Portugal. Ce pays, auquel l’Espagne avait fourni deux canadairs pendant la saison d’incendies monstres de 2005, a annoncé qu’il fournirait à l’Espagne une soixantaine de pompiers et dix-neuf véhicules anti-incendies.
«Nous avons un devoir de solidarité à l’égard de l’Espagne, qui nous a souvent aidés», a déclaré le ministre portugais de l’Intérieur, Antonio Costale, tout en expliquant ne pouvoir répondre à la demande espagnole d’assistance aérienne.
«Nous vivons des moments difficiles et nous ne disposons pas de beaucoup de moyens aériens», a-t-il dit. Car le Portugal est en proie lui aussi à des incendies depuis la semaine dernière et quelque 600 pompiers combattaient mercredi huit foyers importants.
Le feu qui mobilisait le plus de moyens s’est déclenché lundi dans le massif d’Ossa, près de la ville d’Estremoz (sud du pays). Circonscrit mardi, il a repris dans la nuit et était considéré mercredi comme sous contrôle, après avoir ravagé quelque 4.000 hectares de forêts d’eucalyptus. Sept autres foyers ont été recensés dans le nord et le centre du Portugal.