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Périscope : Faux calculs

Le compte à rebours est-il lancé ? Dans l’affaire irakienne, George Bush semble décidé à passer outre les recommandations du Conseil de sécurité. «Au nom de la paix», le président américain, en dépit d’une opinion hostile, se projette déjà dans la guerre. Il continue à faire des déclarations aux accents de bruits de bottes. En outre, on ne déplace pas plus de 150.000 soldats pour rien.
Le Département d’Etat s’apprête à dévoiler les fameuses preuves qui stupéfieront le monde et rangeront les plus sceptiques et les plus réticents derrière la bannière étoilée de l’Amérique. En attendant, le doute est toujours de mise et des observateurs, et non des moindres, se demandent si cette histoire de preuves ne relève pas du bluff. En attendant le jour «J», que l’on dit imminent, la guerre psychologique continue. Cette rhétorique de guerre des Etats-Unis et l’ampleur des mouvements de troupes dans le Golfe n’augurent rien de bon.
L’actuelle Administration américaine, intronisée par le lobby des pétroliers et celui des fabricants d’armes, est soupçonnée de vouloir occuper durablement l’Irak, un pays qui détient à lui seul le cinquième des réserves mondiales de pétrole. Pareil scénario ternirait l’image des Etats-Unis et nous renverrait à une pratique que l’on croyait révolue à jamais : le colonialisme. De nombreuses voix continuent de se faire entendre à travers le monde pour condamner l’option militaire dans la crise irakienne. Ils font valoir plusieurs raisons qui militent en faveur de la paix. Elles rappellent que les inspecteurs des Nations unies ont besoin de temps pour mener à bien leur mission qui consiste à désarmer pacifiquement Baghdad. Les pacifistes, notamment américains, démontrent que, contrairement aux affirmations du Pentagone, la guerre ne sera pas courte et pourrait même tourner à la catastrophe en cas de recours aux armes de destruction massive, de généralisation du conflit à d’autres pays de la région, comme Israël, ou de déclenchement d’une guérilla urbaine par la résistance irakienne.
Dans ce scénario catastrophe, la guerre au régime de Saddam Hussein risquerait d’entraîner des centaines de milliers de morts parmi les civils et les militaires. Les Etats-Unis sont-ils préparés à une occupation de l’Irak pour une très longue période? Les soldats américains, qui seraient appelés à le faire, ne constitueraient-ils pas autant de cibles pour la résistance et les réseaux terroristes de la région ?
Politiquement et militairement, une frappe contre l’Irak serait une opération à très haut risque pour les Etats-Unis et pour la communauté internationale.

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