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Périscope : La paix des braves

Mahmoud Abbas, le Premier ministre palestinien parle d’une trêve dans les vingt jours, délai nécessaire pour que les mouvements de libération palestiniens conviennent d’un cessez-le-feu dans leur lutte pour chasser Israël des territoires occupés. De son côté, le Premier ministre israélien, Ariel Sharon a annoncé l’allégement des bouclages de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza.
Ces gestes de bonne volonté précèdent un sommet tripartite entre Israël, la Palestine et les Etats-Unis. Ces facteurs militent apparemment en faveur d’une relance du processus de paix au Proche-Orient, une région que l’Administration américaine tient absolument à stabiliser après sa guerre d’Irak, partant de l’engagement des pays de la région et des parties signataires de la «feuille de route» à rechercher une solution négociée, juste et durable au conflit israélo-palestinien. La conjoncture est donc considérée propice partant aussi d’une supposée fatigue des deux principaux billégérants de ce conflit. La conviction est largement répandue d’un réel engagement de l’Administration Bush dans le parrainage de ce processus de paix pour ressouder les rangs de la communauté internationale largement éprouvée par la guerre d’Irak. Une conviction qui suscite aujourd’hui une large adhésion au niveau régional et mondial, transcendant les schismes et les clivages. Le clan de la paix au sein de l’Administration américaine, de l’Europe et du monde arabe risque cependant d’être rapidement démenti sous les effets de l’action conjointe de deux décideurs majeurs, le courant de Donald Rumsfield au sein de l’équipe Bush et Ariel Sharon. Curieusement, un examen plus détaillé des faits installe le doute quant aux intentions des faucons de l’équipe Bush. Ils se déclarent compréhensifs à l’égard des réserves israéliennes sur la « feuille de route ». Des réserves au nombre de quatorze, c’est dire l’ampleur de l’obstruction qui se dessine déjà à Tel-Aviv.
Pourtant, l’Administration Bush doit se rendre compte de l’irréalisme de toute tentative d’imposer une solution sans la satisfaction des droits légitimes du Peuple palestinien. Les limites de l’approche guerrière préconisée par les faucons du Président américain apparaissent déjà en Irak. En outre, la multiplication des guerres et des conflits au Moyen-Orient, opposant directement les Etats-Unis aux Peuples de cette région (Irak, Afghanistan) et la permanence du conflit israélo-palestinien, diffusent et amplifient le terrorisme. Les attentats de Riyad et de Casablanca ne sont peut-être que les prèmices d’une nouvelle vague de violence.

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