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Périscope : Les limites de la violence

Le sommet sur le Proche-Orient que la Jordanie s’apprête à accueillir marque le début d’une dynamique qui devrait aboutir à réunir les conditions d’une paix définitive entre Palestiniens et Israéliens. C’est une opportunité exceptionnelle d’arriver enfin à une paix juste et durable à travers la mise en œuvre de la « feuille de route » qui stipule de façon non négociable la création d’un Etat palestinien d’ici 2005 et le retrait total de l’armée israélienne des territoires arabes occupés en 1967 contre la sécurité pour Israël. « Tout le monde a conscience à ce qu’il y ait une avance forte en direction de la paix et de la fin de la violence », s’accorde-t-on à affirmer au sein des autres composantes du Quartette  (Union européenne, Russie et ONU) qui ont mis au point cette fameuse lettre.
Les réserves qui viennent à l’esprit découlent justement de l’absence de ces autres composantes du sommet d’Aqaba. Les partenaires des Etats-Unis ne seront pas représentés à cette rencontre pour laquelle le Président George Bush quitte prématurément le sommet du G8. N’empêche que c’est un grand acquis pour le Quartette que d’avoir réussi à « faire travailler ensemble et sur les mêmes bases la communauté internationale ». Car, il est évident que la stabilisation du Proche-Orient est affaire de sécurité mondiale. Les liens entre l’injustice qui frappe le peuple palestinien depuis plusieurs décennies, les violences qui ensanglantent cette région du globe et le développement du terrorisme international est une évidence admise par tout le monde. Les attentats de Casablanca sont là pour nous le rappeler. Ils peuvent constituer les prémisses du déclenchement d’une nouvelle vague d’attentats suicide à travers le monde.
Il apparaît clairement dans ces conditions que la stabilisation du Proche-Orient est un objectif incontournable pour couper l’herbe sous les pieds de ces kamikazes des temps modernes qui prospèrent à l’ombre du clash des civilisations. D’ailleurs, à travers son expérience sur le terrain au Moyen-Orient, l’Administration Bush comprend parfaitement qu’il serait irréaliste de vouloir remodeler cette région sans une solution juste à la question palestinienne. C’est bien pourquoi elle donne l’impression aujourd’hui de vouloir prendre sa responsabilité et s’active autant pour faire appliquer la « feuille de route ». Elle semble bien avoir, enfin, compris que la stabilité du Proche-Orient ne peut s’obtenir par la force. Reste à en convaincre Sharon et les colons juifs.

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