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Périscope : Regain d’espoir

La trêve proclamée par les mouvements palestiniens est conditionnée, notamment, à la libération par Israël de quelque 5.000 détenus. Ariel Sharon et Mahmoud Abbas, qui devaient se rencontrer hier, semblent décidés à aller de l’avant, malgré les impondérables qui fragilisent toujours le cessez-le-feu conditionnel et temporaire.
Trente-trois mois, jour pour jour, après le début de la deuxième Intifada, un regain d’espoir est toutefois perceptible des deux côtés, même si, a contrario, toute euphorie paraît déplacée. Ressuscitée, la «feuille de route» semble déjà décoller. Les premiers pas de ce processus témoignent aussi de son extrême fragilité car il reste l’otage des radicaux des deux camps : «n’importe quel commandant d’une unité de l’armée et n’importe quel chef d’une cellule de kamikazes peuvent faire voler en éclats la trêve», souligne un journaliste. L’Autorité palestinienne pense toutefois que les récalcitrants devront, de gré ou de force, se plier à la volonté de la majorité des groupes armés palestiniens, car quiconque violera le cessez-le-feu n’aura pas beaucoup de soutien parmi le peuple palestinien.
La trêve, qui s’accompagne du retrait des forces d’occupation, la libération des prisonniers, l’arrêt des liquidations physiques et des destructions de maisons, renforce l’unité du peuple palestinien face à l’adversité d’un Sharon qui a tout fait pour amener les différentes factions armées palestiniennes à s’entretuer et à s’installer dans la guerre civile. A présent, les récalcitrants sont rentés. L’Autorité palestinienne a pris la décision nationale d’avoir un cessez-le-feu. Elle a le pouvoir suffisant pour agir contre ceux qui s’y opposent.
Pour l’instant, l’attention se focalise sur l’énorme clôture qu’Israël construit en Cisjordanie et que les Etats-Unis dénoncent de crainte que cela gêne l’application de la «feuille de la route». Le mur a été vivement critiqué par la conseillère du Président George Bush pour la Sécurité nationale, Condoleezza Rice, qui a affirmé que sa construction était perçue par les Palestiniens comme le tracé arbitraire de la frontière d’un futur Etat palestinien. Or, ce tracé doit faire l’objet de négociations, selon la «feuille de route». Le plus curieux dans l’attitude d’Ariel Sharon, qui refuse d’arrêter la construction de ce mur, est qu’il a longtemps été méfiant vis-à-vis de ce projet qui a vu le jour à l’initiative de la gauche israélienne et du Parti Travailliste.

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