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Périscope : Zones d’ombre

Mahmoud Abbas et Ariel Sharon ont pris l’engagement devant le Président américain d’appliquer la «feuille de route» pour mettre fin à la violente et créer un Etat palestinien, à l’issue du sommet d’Aqaba, en Jordanie. Le Premier ministre israélien a réaffirmé que son pays appuie la vision du Président George Bush de deux Etats, Palestinien et Israélien, vivant en paix et annoncé le démantèlement des colonies sauvages des territoires occupés. De son côté, le Premier ministre palestinien est prêt à sévir contre les extrémistes islamistes. Mahmoud Abbas a d’ailleurs demandé avec insistance au mouvement Hamas d’arrêter ses opérations contre les israéliens et se montre ferme pour qu’il y ait une seule autorité et un seul pouvoir central que symbolise l’Autorité palestinienne. Il s’est engagé, dans cette même logique, à n’accorder qu’un délai de trois semaines à Hamas avant de frapper d’une «main de fer» tous ceux qui violeraient le cessez-le-feu conclu avec la partie israélienne sous la houlette de l’Administration américaine.
En dépit de ces déclarations, il subsiste de nombreuses zones d’ombre pour entretenir le doute sur la suite du processus. Ariel Sharon, qui entretient volontairement l’amalgame, laisse planer l’équivoque sur les colonies qui seront démantelées. Si la «feuille de route» exige expressément le démantèlement de toutes les colonies construites depuis mars 2001, le gouvernement israélien ne considère que quelques-unes comme illégales. Toutes les colonies, sauvages ou pas, sont illégales car construites par le colonisateur, Israël, sur des terres appartenant aux Palestiniens, colonisés. Plus grave encore, Ariel Sharon s’engage à détruire les colonies dites sauvages, mais ne fait pas état de construction de nouvelles colonies, disons «légales». D’un autre côté, dans ce registre des doutes qui planent sur les engagements pris à Aqaba, Hamas et les ultra palestiniens affirment qu’ils poursuivront, coûte que coûte, la résistance armée. Il est donc difficile de croire que le plan de paix en cours puisse connaître un meilleur sort que les précédents, surtout avec un Ariel Sharon plus arrogant que jamais. Seul acquis pour la cause palestinienne, qui n’est pas le moindre, est la reprise de contact avec l’Administration Bush après plusieurs mois de rupture et même de tensions : «Nous ne tenons pas compte de ce que disent les Israéliens, l’essentiel est que George Bush s’est engagé personnellement et clairement à faire appliquer la «feuille de route», ne serait-ce que dans ses premières phases», indique un dirigeant palestinien.

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