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Procès Moubarak : Le procureur requiert la peine capitale

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Le parquet a requis jeudi la peine capitale contre l’ancien président égyptien Hosni Moubarak, accusé d’être responsable du meurtre de manifestants lors de la révolte contre son régime début 2011. «La loi prévoit la peine de mort pour le meurtre prémédité», a déclaré l’un des procureurs, Moustafa Khater, en réclamant la «peine maximale» lors des réquisitoires du parquet devant le tribunal du Caire où est jugé l’ancien chef d’Etat. La peine de mort a également été requise contre l’ancien ministre de l’intérieur Habib el-Adli et six ex-responsables des services de sécurité, jugés en même temps. Le procureur a également demandé la «peine maximale» pour les deux fils de M. Moubarak, Alaa et Gamal, jugés comme leur père pour corruption, une inculpation passible de 15 ans de prison. Le raïs déchu est jugé depuis le 3 août, après la répression du soulèvement contre son régime début 2011, qui a fait officiellement quelque 850 morts. M. Moubarak, âgé de 83 ans et qui comparaît allongé sur une civière, plaide non coupable. Habib el-Adli, et six de ses proches collaborateurs de l’époque sont jugés pour ces mêmes accusations. Aucun des accusés n’a manifesté de réaction particulière en entendant ces réquisitions. Le procès a été ajourné aux 9 et 10 janvier. Un autre procureur, Moustafa Souleimane, a réfuté à l’audience l’idée que M. Moubarak ait pu ignorer les tirs contre la foule lors la révolte contre son régime. «Le président de la République est responsable de la protection du peuple, la question n’est pas seulement de savoir s’il a donné ou non des instructions de tuer les manifestants, mais au-delà de ça de savoir pourquoi il n’est pas intervenu pour arrêter la violence contre ces manifestants», a-t-il déclaré. Le procureur a également souligné que le ministre de l’intérieur de l’époque, Habib el-Adli, «ne pouvait pas donner des ordres de tirer sur les manifestants sans avoir obtenu des instructions de Moubarak». Le procureur Souleimane avait estimé mercredi disposer de preuves solides de l’implication de Hosni Moubarak dans le meurtre de manifestants, mais avait aussi dénoncé le manque de coopération «délibéré» des nouvelles autorités avec l’accusation. Mardi, il avait décrit M. Moubarak, qui a régné sur l’Egypte pendant trois décennies, comme «un dirigeant tyrannique» qui a «répandu la corruption» et «ruiné le pays sans rendre de comptes». M. Moubarak est en détention préventive dans un hôpital militaire de la banlieue du Caire. Il est le premier dirigeant victime du «Printemps arabe» à comparaître en personne devant la justice.

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