Les quatre hommes, circulant à bord de deux motos, ont ouvert le feu, tôt mardi, sur le centre américain de Calcutta (Bengale occidental à l’Est de l’Inde), tuant quatre policiers indiens en faction, et blessant 20 autres personnes. Le chef de la police de Calcutta, Sujoy Chakraborty, qui a parlé d’«attaque terroriste», a précisé que les assaillants avaient pu s’enfuir.
Le Centre américain, situé dans une grande artère de la ville, a été temporairement fermé et la sécurité renforcée devant tous les bâtiments américains en Inde, a par ailleurs indiqué Gordon Duguid, attaché de presse à l’ambassade des Etats-Unis de New Delhi. Il n’a par contre fait état d’«aucune victime américaine». La chaîne de télévision privée Star News a quant à elle signalé une revendication émanant de Harakat-Ul-Jihad Islami, affilié au Harakat-Ul-Moudjahidine, groupe intégriste basé au Pakistan, et lié aux services secrets militaires pakistanais, selon le ministre de l’Intérieur indien Advani. Cette attaque, survenue un peu plus de cinq semaines après l’opération «commando» du 13 décembre contre le Parlement fédéral de New Delhi (14 morts), se produit au moment où Robert Muller, directeur du FBI, et l’Amiral Thomas Wilson, chef de l’agence américaine de renseignement de défense, effectuent une visite dans le pays. Le centre de Calcutta, composé d’une bibliothèque, d’un bureau de presse et d’un bureau commercial, était précédemment un USIS (United States Information Service), mais ses activités dépendent désormais du service des affaires publiques du département d’Etat.