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Rachida Dati subit la malédiction de Nicolas Sarkozy

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Alors qu’après une sourde disgrâce et une longue traversée du désert qu’avait incarnées son exil à Strasbourg, Rachida Dati semblait sur le point de revenir dans les petits papiers de Nicolas Sarkozy, voilà que subitement le ton entre les deux personnages est à la rupture et au bannissement. Dans le sillage des mauvais résultats de la majorité présidentielle, Rachida Dati tomba comme une des principales victimes collatérales. C’est «le Canard Enchaîné» qui, le premier, révéla la sanction qui frappa l’ancienne garde des Sceaux. Elle fut, manu militari, privée de tous les avantages que lui accordait le ministère de l’Intérieur au regard de son statut d’ancienne ministre, à savoir une voiture de fonction, une escorte de quatre policiers chargés de sa protection et un téléphone portable.
Il est difficile d’imaginer qu’une telle décision soit prise par le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, sans aval et feu vert appuyés de l’Elysée. Ce qui donne à cette punition le halo d’une sourde vengeance présidentielle. La presse avait avancé deux raisons à un tel coup de matraque. La première est que Nicolas Sarkozy ait piqué une colère noire en voyant Rachida Dati se pavaner sur les plateaux de télévision le soir des élections régionales alors qu’elle avait brillé, comme d’autres, par son absence lors de la campagne électorale. Elle s’était permis en outre d’adresser quelques piques qui soulignent davantage l’ampleur de la défaite comme son invitation à revenir «aux fondamentaux de la droite».
La seconde raison est le soupçon qui pèse sur Rachida Dati d’être la gorge profonde qui nourrit dans les dîners en ville les infidélités conjugales du couple présidentiel. La mauvaise santé conjugale du couple présidentiel a fait la Une de la presse internationale. La rumeur fut si pressante que lors de sa visite à Londres, Nicolas Sarkozy fut sommé de s’expliquer sur ses informations relayées par un journal aussi sérieux et aussi proche du président de la République comme «le Journal du Dimanche». L’épouse du président, Carla Bruni, dut accorder des interviews à la presse internationale pour tenter de laver son couple de telles accusations. Les Sarkozy étaient d’ailleurs si remués par de telles rumeurs qu’ils ont décidé qu’une procédure judiciaire doit y faire de la lumière. Face à une telle batterie d’accusations formulées contre elle par les entourages, Rachida Dati avait lancé une contre-offensive. La suppression de la protection policière était déjà programmée puisqu’elle arrivait ces temps-ci à son terme légal. Il ne faut y voir aucun soupçon de sanction décidé par l’Elysée contre elle. L’accusation d’être à l’origine des rumeurs d’infidélités conjugales contre le couple présidentiel est l’œuvre de ce que les proches de Rachida Dati appellent de manière méprisante «La Firme» composée de Fréderic Lefebvre, Pierre Charon, Franck Louvrier, Brice Hortefeux et Laurent Solly. Objectif de cette connexion, faire payer à Rachida Dati son ancienne amitié avec l’ex-épouse de Nicolas Sarkozy, Cécilia, et empêcher son retour en grâce auprès de l’Elysée. Sans oublier que Rachida Dati fait partie du club «Génération-France» qu’anime le très ambitieux Jean-François Copé, l’homme pressenti pour remplacer François Fillon au poste de Premier ministre.

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