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Rafik Khalifa placé en garde à vue

Rafik Abdelmoumen Khalifa, surnommé par la presse le « petit prince du capitalisme algérien », est actuellement en détention à Londres. L’ancien golden boy, dont l’empire financier s’est effondré en 2003 en laissant un "trou" de plus d’un milliard de dollars, a été arrêté par la police britannique après qu’un mandat d’arrêt européen a été émis par la France.
Selon le quotidien "El Watan", qui a révélé l’information dans son édition du mercredi 4 avril, ce mandat d’arrêt fait suite à la découverte par les enquêteurs français « d’irrégularités financières commises par Rafik Khalifa suite aux activités de son groupe sur le sol français ».
Citant un porte-parole de Scotland Yard, le journal affirme que l’ex-magnat algérien restera en détention jusqu’à sa comparution le 10 avril prochain devant un tribunal londonien qui devra statuer sur la demande d’extradition formulée par la France.
"El Watan" souligne, par ailleurs, que cette arrestation, n’a aucun lien avec l’enquête ouverte par la police londonienne suite à des soupçons de blanchiment d’argent.
Rafik Khalifa a été condamné par contumace, jeudi 22 mars, à la réclusion à perpétuité par le tribunal de Blida dans le cadre du procès de la faillite frauduleuse de la Khalifa Bank. Principal accusé dans l’affaire Khalifa Bank, M. Khalifa a été condamné pour «constitution d’une association de malfaiteurs, vol répété, fraude et escroquerie, abus de confiance, falsification de documents officiels et bancaires, corruption, abus de pouvoir et faillite frauduleuse». Réfugié à Londres, il est également sous le coup d’un mandat d’arrêt international délivré par l’Algérie, qui a demandé son extradition.
L’ancien patron du groupe Khalifa avait été interrogé deux fois par la police londonienne le 27 février et le 20 mars sur des soupçons de blanchiment d’argent et laissé en liberté provisoire sous caution jusqu’au 22 mai.
La faillite de Khalifa Bank a révélé des dysfonctionnements graves dans le système bancaire en Algérie. Depuis 2003, les autorités algériennes ont retiré l’agrément de plusieurs petites banques privées dont la solvabilité leur a paru douteuse. Il s’agit notamment d’Union Bank et de l’Algerian International Bank (AIB), deux petites banques d’affaires, installées dans l’euphorie de l’ouverture du marché.
Ce scandale financier a causé un préjudice estimé entre 1,5 et 5 milliards de dollars à l’Etat algérien et aux épargnants. Le groupe Khalifa, édifié en quelques années dans des conditions obscures, avait connu son apogée en 2001-2002, avant une descente aux enfers. L’affaire a éclaté en février 2003 après l’arrestation à l’aéroport d’Alger de deux cadres du groupe qui tentaient de faire passer frauduleusement à l’étranger une mallette contenant deux millions d’euros.

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