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Raul Castro, président d’un Cuba en attente de changements

Pendant ce temps, son frère Fidel, toujours reclu dans l’hôpital où il poursuit sa convalescence, poursuit son travail de chroniqueur épisodique de l’actualité, le plus souvent sous forme de revues de presse assorties de quelques commentaires, avec un intérêt évident pour les primaires américaines. Sans surprise, Cuba s’est solidarisé avec la Chine samedi, voyant dans les émeutes anti-chinoises au Tibet une manipulation « de l’extérieur » pour mettre en péril la tenue des Jeux Olympiques. Et Cuba a fait profil bas dans la crise opposant la Colombie à l’Equateur et au Venezuela au début du mois. Le président vénézuélien Hugo Chavez, après s’être entretenu avec Raul et Fidel Castro, dans la foulée du forum régional de Saint-Domingue, a trouvé un «Fidel heureux, splendide, plein d’idées». 
La signature, fin février à New York, de deux conventions sur les droits de l’Homme a laissé la dissidence sceptique, mais le Commissaire européen au Développement, Louis Michel, en mission « exploratoire » peu après à La Havane, a jugé que «le temps du dialogue» avec l’Europe était venu. Sur le plan intérieur, experts et diplomates scrutent la réalité cubaine à la recherche de signes des changements, annoncés depuis juillet 2007 par Raul Castro et lors de son discours d’investiture du 24 février. 
Jusqu’à présent, seules les rumeurs vont bon train, alimentées par de vagues documents internes, voire par de micro-mesures déjà engagées depuis l’an dernier. «L’expectative continue», a déclaré l’économiste dissident Oscar Espinosa Chepe, pour qui «c’est très, très peu ce qui a été fait au cours du mois : on espérait vraiment mieux». Raul Castro, au cours des 19 mois d’interim qui ont précédé son élection à la présidence, avait appelé à des changements «structurels» afin de «perfectionner le socialisme», et à «éliminer l’excès d’interdictions » qui pèse sur une économie entièrement administrée. Le 24 février, il avait annoncé des mesures «dans les prochaines semaines», mais pour « les choses les plus simples». Un document, apparemment d’origine administrative, a circulé peu après, autorisant la vente au public d’ordinateurs, de lecteurs de DVD ou de fours à micro-ondes.  Selon tous les témoignages recueillis, rien ne s’est concrétisé, en particulier pour les ventes d’ordinateurs, toujours interdites aux particuliers cubains.

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